Après presque deux semaines de détention provisoire à la maison d’arrêt de Koki, Mistoihi Abdallah, le policier français d’origine comorienne arrêté après être entré dans le territoire comorien avec des munitions, a recouvré sa liberté depuis le jeudi à l’issue d’une audience tenue devant le tribunal de Mutsamudu. Libéré par la chambre d’accusation, l’agent de police français ne fait l’objet d’aucune pour suite car aucune charge ne pèse sur lui. Selon Me Ali Houmadi Djaha, son client est en liberté sans condition.
Une découverte étrange
Il n’y aurait « pas d’infraction », les faits de « détention et importation illégales de munitions ne figurant nulle part », selon lui, dans la législation comorienne. On ignore aussi comment le policier a pu se procurer et détenir ces munitions en toute liberté. Selon toujours l’avocat, les juges « ont fouillé partout, l’ancien et le nouveau code, ils n’ont rien trouvé qui pourrait justifier l’inculpation, par conséquent, ils ne pouvaient qu’ordonner sa mise en liberté ». Concernant les munitions retrouvées dans le colis de l’agent de police, une source proche de la famille a ajouté qu’il s’agit d’objets de souvenirs.
Rappelons que ce policier a fait l’objet de poursuites depuis le 5 octobre dernier après la découverte de munitions dans ses colis. Arrivé au port de Mutsamudu, au moment de récupérer ses bagages, les agents du port ont découvert des munitions dans l’un de ses colis. Cette découverte étrange a attiré l’attention des autorités judiciaires de l’île, ce qui a conduit à ce que Mistoihi Abdallah fasse immédiatement l’objet de poursuites. Aussitôt déféré au parquet, une information judiciaire a été ouverte, et il a été présenté devant le juge d’instruction pour être inculpé et placé en détention provisoire.