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Affaire Faina I La chambre de mise en accusation rendra sa décision le mardi prochain

Affaire Faina I La chambre de mise en accusation rendra sa décision le mardi prochain

Société | -

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Ayant réfuté les accusations portées sur lui dès le début de l’enquête, le suspect a donné plusieurs versions des faits pour se disculper des charges portées contre lui au point d’avancer qu’il a été payé pour se déclarer coupable. Après de longues heures de débats, le suspect principal a fini par passer aux aveux et reconnaitre le crime qu’il a commis.

 

C’est mardi 11 janvier prochain que la chambre de mise en accusation rendra sa décision sur le dossier de Faina Rahim, cinq ans, violée et tuée le 5 mai dernier. Ce renvoi pour délibérer a été décidé, hier 6 janvier suite à une audience tenue devant cette juridiction d’instruction de second degré. En dehors du dossier de la petite Faina, l’audience tenue hier a rendu son délibéré sur le dossier du meurtre commis à Ndzauze par Abdoulanziz Said Ali.


A l’issue de cette audience, la chambre d’accusation a retenu le meurtre et a renvoyé l’accusé, Abdoulanziz Said Ali devant la cour d’assises. Quant au dossier de la petite Faina, deux adolescents âgés respectivement de 15 et 14 ont été présentés devant cette juridiction afin de donner suite à cette affaire sordide qui met en alerte l’opinion publique.

«viol et meurtre» présumés

Ces deux adolescents suspectés dans cette affaire, l’un est poursuivi, pour «viol et meurtre» présumés tandis que l’autre est retenu pour complicité présumée. Ayant réfuté les accusations portées sur lui dès le début de l’enquête, le suspect a donné plusieurs versions des faits pour se disculper des charges portées contre lui au point d’avancer qu’il a été payé pour se déclarer coupable. Après de longues heures de débats, le suspect principal a fini par passer aux aveux et reconnaitra le crime qu’il a commis. «Quant il a accepté de passer aux aveux, il n’a pas voulu vraiment le faire car l’esprit criminel ne le lâche pas», a déclaré Me Faharardine Mohamed Abdoulwahid, un des avocats de la partie civile.


Lors des réquisitions du parquet, le procureur général a demandé à la chambre de renvoyer le dossier devant la cour d’assises. A la sortie de cette audience tenue en chambre de conseil, Me Idrisse Mzé Mogne, un autre avocat de la partie civile dans cette affaire a déclaré que «c’est grâce à la confrontation que l’affaire a été dénouée».

 

Selon cet avocat, les aveux du prévenu ont bouleversé tout le monde. «Même jusqu’à maintenant, je suis sous le choc, ces mots continuent à raisonner dans ma tête, je n’arrête pas de penser à ma petite fille». Quant à Me Fahardine Mohamed Abdoulwahid, cette affaire l’a bouleversé pour deux raisons, «le fait qu’un enfant de quinze ans puisse mentir de la sorte et réussir à ne manifester aucun remord et le deuxième point est l’acte lui-même. Comment il a commis son crime».


De son coté, en mettant l’accent sur l’âge des suspects, Me Mohamed Nassur Said Ali a demandé à la chambre de mise en accusation de renvoyer le dossier devant la chambre criminelle au lieu de les juger devant la cour d’assises car «il n’y a pas eu de préméditation de l’acte».


Selon son argumentation, «ces inculpés sont des mineurs, la loi protège les mineurs». Pour la partie civile, Me Fahardine Mohamed Abdoulwahid a déclaré qu’ils veulent que «justice soit rendue quelle que soit la compétence de la juridiction».

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