C’est devant la chambre criminelle pour mineurs où seront jugés les deux mineurs, 15 et 14 ans, poursuivis pour le viol et le meurtre présumés de la petite Faina Rahim, cinq ans, “violée et tuée le 5 mai 2021”. Devant cette juridiction, l’auteur principal va être jugé pour les fait d’agression sexuelle et viol ayant entrainé la mort de sa victime tant dis que le coauteur est poursuivi pour non dénonciation d’un crime et complicité présumées. Cette décision de renvoyer cette affaire devant cette juridiction a été rendue, le samedi 22 janvier dernier à l’issue d’une audience tenue devant la chambre de mise en accusation, quatre jours plutôt.
Notons que cette affaire a été jugée le jeudi 6 janvier et prévue d’être délibérée cinq jours après, c’est-à-dire le mardi 11 janvier. Arrivée à cette date, cette juridiction a procédé au rabat du délibéré et a rouvert les débats, mais cette fois devant une chambre de mise en accusation autrement composée. Interrogé sur cette décision qui consiste à rouvrir les débats, une source proche du dossier a déclaré que “le premier président a décidé cela pour des raisons internes”. Au sujet du contenu du délibéré, cette décision semble “satisfaire” tout le monde.
Du côté de l’accusé, Me Mohamed Nassur Said, a déclaré être satisfait de cette décision. “Lors des débats, j’ai demandé à la chambre de mise en accusation de renvoyer le dossier devant la chambre criminelle pour mineurs étant donné le jeune âge des accusés et surtout par le fait que l’acte n’a pas été prémédité. Ils sont mineurs, donc protégés par la loi, les traduire devant la Cour d’Assises serait une violation de leurs droits de mineurs”.A son tour, Me Fahardine Mohamed Abdoulwahid, avocat de la partie civile déclare également être satisfait de cette décision. “Ce qui nous importe est que justice soit rendue quelle que soit la juridiction”.
Satisfaction de la défense et des parties civiles
Dans son intervention, l’avocat de la partie civile a ajouté qu’en rendant cette décision, la chambre de mise en accusation a fait un excellent travail. “Je me réjouis de constater que la chambre de mise en accusation a pris en compte nos prétentions et a rejeté celle de nos contradicteurs qui voulaient que le dossier soit correctionnalisé en demandant que les accusés soient jugés pour les faits d’agression sexuelle et blessures involontaires ayant entrainé la mort”.