En réponse aux accusations et autres critiques à son encontre suite à l’affaire opposant le propriétaire de l’hôtel Florida, Mansoib Ousseine à l’entreprise Makas Navigation dirigée par Mze Madi Mariama, Exim bank a convié la presse dans l’après-midi du lundi 18 avril dernier au Restaurant le Select afin d’apporter sa version des faits et redorer son image. Preuve de la gravité de la situation, ce sont quatre hauts cadres de l’institution dont le directeur général, Guy Rwaburindi, qui ont animé cette rencontre avec la presse.
Le message était très clair pour les conférenciers : s’il y a eu erreur, elle ne vient pas d’Exim Bank et “nous n’avons pas eu notre mot à dire sur le contrat liant nos deux clients, ce qui en soi n’est pas un acte isolé. Cela peut se faire”. D’entrée, Amal Housseine, directeur commercial de l’institution, a balayé d’un revers de la main les accusations portées à l’encontre d’Exim Bank. Ainsi, “nous tenons à parler des faits, rassurer nos clients et vous faire comprendre que nous n’avons commis aucune erreur”, a-t-il assuré avant de faire un bref rappel de l’historique de cette affaire.
Le début de l’histoire remonterait aux premiers versements de Mansoib Ousseine sur le compte de Mze Mariama qui sont tous les deux des clients de la banque. Mais, arrivé à un certain “montant les textes en vigueur dans le pays nous impose de vérifier la provenance de l’argent”.
35% de l’argent nécessaire pour l’achat du ciment
Les deux parties “nous ont alors parlé de leur contrat. Exim bank n’était pas au courant de ce contrat et n’avait donc pas son mot à dire sur le sujet. On a vérifié et tout était en ordre, notre rôle s’est arrêté-là à ce stade”, assure Amal Housseine. Puis, “on nous a demandé de faire un ordre de virement. Et là-dessus on attend parler de relevé, il n’en est rien. C’était un ordre de virement que nous avons reçu. Mais nous avons constaté que le montant était largement supérieur et nous l’avons signalé au client qui a revu le montant à la baisse en s’alignant sur la somme sur le compte”.
Ousseine Mansoib devait amener 35% de l’argent nécessaire pour l’achat du ciment conformement au contrat qui le lie à Mze Madi Mariama. De son côté, le fournisseur, Alber International Investsisment Llc (Oman), attendait un premier versement de 20% sur la somme totale nécessaire à l’achat du ciment. La facture spécifiait que “les 20% devaient être payés dans notre banque en avance et les 80% en lettre de crédit, mais rien ne l’obligeait de le faire dans notre banque parce qu’il est possible que dans d’autres banques l’offre soit nettement meilleure”, explique Amal Housseine.
Seulement, quelques temps après ce virement, “la justice, après une mésentente entre Makass et Mansoib Ousseine, nous a demandé de nous expliquer sur ledit virement après quoi nous n’avons pas été inquiété puisqu’ayant respecté toutes les procédures. Par contre, la justice nous a demandé d’écrire à la banque réceptrice de la somme, celle du fournisseur de ciment de MM. Makass, pour restituer l’argent qui sera ensuite, conformément aux recommandations de la justice, remis à Mansoib Ousseine. On l’a fait et on attend parce que leur client doit d’abord être d’accord avec cet état de fait”, déclare Amal Housseine.