Le procureur général, Soilihi Djaé, a reçu les responsables de la localité de Mbambani hier à son bureau. Suite à la rencontre, il a convié la presse en présence des notables pour exposer les résultats de cette rencontre. Selon le chef du parquet général de Moroni, il s’agit d’une rencontre de médiation. Il a montré que Mbambani accepte le retour d’Amani et ses enfants. “Je suis heureux de vous annoncer que les responsables de Mbambani ont accepté le retour de Amani M’madi et ses enfants. Ils m’ont rassuré qu’elle n’aura aucun problème. Mais pour des mesures de sécurité, j’ai recommandé à ce que le mari ne retourne pas avec sa femme”, a déclaré le procureur général.
Le porte-parole de la délégation des notables de Mbambani, Bacar Masmia est revenu sur la position de la localité. “Nous n’avons pas chassé Amani, nous avons expulsé son mari pour éviter d’autres problèmes. Mais la femme a préféré prendre ses effets personnels et ses enfants et partir avec son mari”, a-t-il expliqué avant d’ajouter : “ce qui nous a encore choqué, c’est le fait de filmer en direct la scène de son départ et accuser notre village de l’avoir délogé.
Ce qui est totalement faux”. Il a rassuré que la famille originaire de Mbambani peut retourner sans aucun problème “comme nous l’avons dit au ministre de l’Intérieur et aux associations qui luttent contre les violences hier [avant-hier, ndlr], Amani et ses enfants peuvent retourner chez eux. Mais son mari, doit attendre un peu. Nous irons le chercher”.
Les représentants de Mbambani affirment avoir pardonné Amani. “Nous étions très en colère contre ce qu’elle a dit sur les réseaux sociaux. Amani et son mari mais aussi et surtout leur avocat ont déshonoré notre village. Mais nous l’avons pardonné”. Pour ce qui est de l’auteur présumé des attouchements sexuels”, la délégation a fait savoir que l’affaire est aux mains de la justice.
Par ailleurs, le procureur général regrette certains agissements de certains acteurs qui militent contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Il a condamné la publication des images de la victime, lesquelles circulent sur les réseaux sociaux. Pour ce qui est de l’expulsion d’une personne de sa propre maison, Soilihi Djaé affirme que “le village et la notabilité n’ont pas le droit de déloger une personne ou une famille de leur domicile privé”.
Chamsoudine Said Mhadji
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