Entre 30 et 40 agents de Comores Télécom dont des responsables de premier plan ont passé la nuit du samedi à dimanche à la gendarmerie de Moroni. Ils sont soupçonnés d’avoir effectué des placements dans «le fonds d’investissements» qui était détenu par Nazra Said Hassani. Parmi eux, certains sont soupçonnés d’avoir «emprunté» des montants importants dans les caisses de l’opérateur historique. L’enquête devra déterminer, entre autres, si les montants investis n’ont pas «été détournés».
«Les mesures disciplinaires adéquates»
Quelques heures après l’arrestation de ses salariés intervenue le 8 avril, la direction générale de Comores Télécom a réagi via un communiqué. «Comores Télécom salue la progression de l’enquête, et se tient, si besoin, à la disposition des autorités judiciaires». L’entreprise prévient : «Elle prendra les mesures disciplinaires adéquates à la lumières des résultats de l’enquête». L’on comprend qu’elle compte suivre la recommandation de la banque des banques, qui aurait demandé «la suspension des agents bancaires impliqués».
Dès le début de sa déclaration largement diffusée sur les réseaux sociaux, Comores Télécom a tenu à rappeler que «Nazra Said Hassani n’était pas une salariée de Comores Télécom mais une ancienne employée de Huawei, une société partenaire». Par ce biais, «elle était emmenée à côtoyer un grand nombre de salariés de Comores Télécom, avec qui elle a tissé des relations amicales. De cette proximité, elle a pu entrainer quelques-uns dans ses différentes opérations», fait savoir le communiqué.
Contacté au téléphone, le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid, a indiqué «qu’il réagirait au moment opportun».