La Convergence des mouvements pour la République et l’Etat de droit (Comred) a haussé le ton, dans un communiqué publié le mardi 18 avril, sur «l’affaire du montage frauduleux de Ponzi» attribuée à Nazra Said Hassane actuellement placée sous mandat de dépôt.Ce communiqué, signé par des mouvements et leaders qui s’opposent au régime en place, indexe le président Azali Assoumani «qui a supprimé la commission nationale de lutte contre la corruption, ce qui facilite des affaires de mafias et d’escroquerie dans le pays», selon eux.Les signataires ont également exprimé leur inquiétude sur l’implication supposée de certains responsables dans ce réseau mafieux, mis en place depuis déjà trois ans
. Ce parti politique qui s’est érigé en lanceur d’alertes croit savoir que des responsables à tous les niveaux des services de l’Etat seraient impliqués sans y apporter les preuves. «C’est un véritable tsunami financier dont les premières victimes sont les personnes à faibles revenus et les foyers les plus démunis», dénonce la Comred. Le mouvement demande, à la fois, la mise en place immédiate «d’un comité digne d’experts indépendants avec des compétences en matière financière comptable, opérationnelle et juridique afin d’enquêter diligemment sur l’affaire». La Comred sollicite également «la désignation d’un juge compétent et indépendant pour permettre le regroupement des victimes, avec l’accompagnement d’avocats pour mener une action collective de défense de leurs droits».
L’affaire Nazra Said Hassane et celle de lingots d’or ont été dénoncées dans ce communiqué. «Le pays est ainsi livré à lui-même sans aucune politique de prévention ni de répression» contre les faits de corruption.Selon eux, «le régime d’Azali Assoumani ne peut pas continuer de chanter l’émergence du pays en 2030 en cultivant d’une manière aussi flagrante la mauvaise gouvernance et l’impunité», lit-on encore dans ce communiqué.