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Affaire Ndruani-Mwandzaza Mbwani I Les avocats de la partie civile appellent à «la grande vigilance»

Affaire Ndruani-Mwandzaza Mbwani I Les avocats de la partie civile appellent à «la grande vigilance»

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Les avocats qui défendent les droits des citoyens de Ndruani appellent l’opinion publique à être «patiente et à laisser la justice faire son travail». Ils rappellent «qu’une enquête criminelle peut prendre beaucoup de temps ».


Les avocats de la partie civile ont convié la presse ce jeudi 17 juillet au lendemain de la déclaration du procureur de la République au sujet du meurtre de Youssouf Ali, un jeune de Ndruani, assassiné dans des circonstances suspectes près de Mwandzaza Mbwani, suite à un conflit qui opposait les deux localités le 8 juin dernier. Ce mardi, le chef du parquet a annoncé l’inculpation de 23 personnes, toutes issues de la localité de Mwandzaza et bénéficiant de la présomption d’innocence. «Personne n’est passé aux aveux. Ils disent ne pas être les auteurs», avait déclaré Abdou Ismael.
L’enquête a été ouverte par la gendarmerie et a abouti à l’arrestation de 23 personnes dont 16 placées en détention provisoire et 7 placées sous contrôle judiciaire.Les avocats de la partie civile ont confirmé que l’enquête a permis de détecter des groupes WhatsApp qui, selon les messages vocaux, des personnes qui étaient dans ce groupe avaient «la ferme intention d’aller commettre des actes d’atrocité» dans la localité de Ndruani.

Instaurer la paix entre les deux localités

«Ces personnes ont été interpellées à la gendarmerie. Il y a eu des éléments de preuves qui ont été trouvés sur la scène de crime», a confié Me Soilahoudine Soule. Et de poursuivre : «Les personnes interpellées à la gendarmerie, ont confirmé que ces éléments de preuves trouvés sur la scène de crime proviennent des personnes de Mwandzaza Mbwani. En tant qu’avocats de la partie civile, il était important de communiquer aujourd’hui pour montrer l’évolution du dossier. On ne pouvait pas communiquer avant parce qu’il n’y avait pas un dossier qui était ouvert », a-t-il déclaré. Son confrère, Me Tadjidine Ben Mohamed, appelle l’opinion publique à être « patiente et à laisser la justice faire son travail». Il rappelle «qu’une enquête criminelle peut prendre beaucoup de temps » en l’espèce. «Il y a eu le dossier qui est ouvert et qui est en instruction actuellement. On s’est constitué pour faire le point, car on voulait connaitre les détails par rapport à cette situation, par rapport à cette procédure. On appelle à la justice entière de s’y mettre pour que les personnes qui ont commis ce crime soient attrapées et jugées conformément à la loi», a-t-il avancé.


Me Tadjidine Ben Mohamed n’a pas manqué de remercier la commune de Bambao ya Mbwani qui, selon lui, s’est engagé par tous les moyens à instaurer la paix et l’esprit de bon voisinage entre les deux localités. Pour l’avocat, la justice a tout à fait le droit de convoquer les citoyens des deux localités pour les besoins de l’enquête. «Il ne faut pas oublier que la justice avait convoqué le propriétaire du dernier numéro composé par la victime qui s’avère être un citoyen de Ndruani. Cette personne a été entendue et relâchée. Nous demandons les citoyens des deux parties de coopérer avec la justice afin de faciliter le déroulement de l’enquête », a-t-il conseillé.

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