Les révélations s’enchaînent sur l’affaire Semlex. C’est dans ce contexte que le ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine a accordé un entretien à Al-watwan hier dans l’après-midi dans son bureau.
Au cours de cette entrevue, le chef de la diplomatie comorienne a annoncé que l’État comorien se réserve le droit de résilier le contrat qui le lie à la société belge de production de documents biométriques.
Un journaliste a mené des investigations dans plusieurs pays mais rien ne garantit que toutes ses informations sont véridiques et vérifiables. Semlex est indexée parce qu’elle est responsable mais pas encore coupable du moins jusqu’à preuve du contraire. Toutefois, s’il s’avère que cette société est coupable de blanchiment, corruption ou autre délit telle que la fragilisation de la sécurité nationale, nous allons tout simplement résilier le contrat qui nous lie à elle a réagi Souef Mohamed El-Amine.
150 passeports en annulation
Et ce dernier de rappeler qu’au temps du premier mandat du chef de l’Etat, une délégation à la tête de laquelle se trouvait l’ancien ministre Houmed Msaidié était partie pour mener des discussions avec une imprimerie capable de sortir les documents d’identité biométrique.
Toutefois, le chef de la diplomatie a tenu à préciser qu’Azali Assoumani n’était pas convaincu puisqu’il voulait que des Comoriens soient formés afin de présenter le maximum de garanties.
Le ministre des Affaires étrangères a confirmé les informations parues dans l’agence Reuters qui font état d’une collaboration internationale afin de faire la lumière sur cette affaire de passeports détenus par des personnes sous sanctions américaines et d’autres personnes qui ne devraient pas en détenir.
Nous cherchons à démanteler les réseaux parallèles qui seraient responsables de la distribution de passeports en dehors des circuits officiels. Il faut savoir qu’une note circulaire sortira prochainement et portera sur l’annulation de plus de 150 passeports. Nous avons sollicité les services d’Interpol et des États-Unis pour nous aider à démêler le vrai du faux dans cette affaire a poursuivi Souef Mohamed El-Amine
pour qui ceux qui parlent d’un mutisme du gouvernement ont tort “puisque j’ai abordé ce sujet samedi dernier dans une conférence de presse”.
Si le chef de la diplomatie se montre réservé quant au rôle de Semlex, c’est parce que selon lui, des passeports peuvent être donnés à des personnes pour services rendus ou dans le cadre de missions.
Outre l’annulation des passeports qui seraient obtenus par complaisance ou par la voie de la corruption, le gouvernement attend avec impatience les conclusions de la commission parlementaire chargée de l’enquête sur le programme de la citoyenneté économique.
“Au-delà de l’aspect financier, ce programme n’aura pas amené au pays que de bonnes choses. L’enquête des parlementaires permettra de faire la lumière sur ce programme de la citoyenneté économique par rapport à l’affaire Semlex” devait-il affirmer comptant certainement sur les informations récoltées par des députés qui s’étaient rendus récemment à Abu Dhabi, capitale des Emirats Arabes-unis.