Le dénommé Kayam, l’un des suspects de l’affaire Toiwiya Rakib, a été reconduit à Ndzuani le mercredi après-midi, à bord d’un des bateaux de la Sgtm (Société générale de transport maritime). Il a été accueilli au port par la gendarmerie. Le jeune homme s’était réfugié à Mayotte depuis l’éclatement de l’affaire. Le même jour, Abdallah Moissi, 25 ans et chef de la bande, a été capturé dans une cave d’une maison à Domoni par les hommes du commandant Jaffar Ousseine et lieutenant Madjid Djaanfar de la gendarmerie, qui diligentaient l’enquête.
L’homme s’est fait repérer grâce notamment à ses communications téléphoniques.
Les deux suspects allaient rejoindre en détention provisoire leurs complices, Elzame Ali et Anlimoudine Saïd, âgés respectivement de 22 et 19 ans.
Le groupe qui a enlevé, violé puis tué de sang-froid la jeune Toiwiya Rakib, le 28 avril dernier à Bwe ladungu, est donc au complet. Il reste maintenant à la justice à s’occuper de leur cas, car il s’agit bien, selon le parquet, d’un viol suivi d’un homicide préparé et exécuté en réunions, selon ce que les suspects eux-mêmes ont déclaré aux enquêteurs.
Ils auraient en effet avoir reconnu violé tous les quatre la jeune femme, l’avoir battu pour la « dissuader de les dénoncer », puis, voyant qu’elle s’obstinait à les dénoncer une fois libre, ils l’ont alors emmené sur le rivage, à Bwe ladungu, où ils l’ont étranglée, enroulé la tête de ficelle puis plongé le corps dans l’eau.
Pour rappel, le corps inerte et sans tête de Toiwiya a été découvert par hasard par un groupe d’enfants sur la plage de Bwe ladungu le dimanche 12 mai dernier, deux semaines après sa disparition.
SM