Magombeni, l’un des nouveaux quartiers en pleine expansion à Mutsamudu, situé sur les hauteurs, est en proie depuis samedi à des affrontements entre bandes de jeunes. Selon un premier bilan, dix maisons ont été incendiées. Les dégâts matériels sont considérables, avec de nombreux biens détruits, notamment des habitations en tôle double. Les jeunes de ces quartiers s’affrontent régulièrement. Cette fois-ci, une chanson d’insultes à l’égard des habitants de la partie haute a été à l’origine de l’embrasement.Elle a été suivie par une vidéo TikTok au contenu similaire, en guise de réplique.
Les tensions ont éclaté lorsque qu’un groupe de personnes est descendu agresser physiquement un habitant du bas du quartier. Les affrontements ont débuté par des jets de pierres, endommageant plusieurs toitures. La gendarmerie nationale est intervenue quelque temps après. Quatre détonations de grenades lacrymogènes ont été entendues, et trois personnes ont été arrêtées. Il aura fallu environ deux heures après le départ des forces de l’ordre pour que la situation atteigne son point culminant, avec l’incendie de plusieurs maisons.
Au petit matin, de la fumée s’élevait encore dans le quartier. « Les forces de l’ordre ont constaté les dégâts, évalués à plusieurs maisons incendiées et de nombreux biens détruits, incluant des vitres, des motos, des lampadaires et des bananiers », a rapporté une habitante du quartier ce dimanche matin. Plusieurs familles ont passé la nuit dans la peur. Les dégâts sont particulièrement visibles dans la partie basse du quartier. Certains habitants ont eu le temps de fuir leurs maisons, tandis que d’autres ne sont revenus constater les faits que le lendemain matin.
Sur les trois personnes arrêtées, deux ont été relâchées quelques heures plus tard. Parmi elles, une femme est toujours détenue par la gendarmerie. « Cette dame, ses enfants et ses frères sont les principaux responsables de ce conflit », accuse une mère de famille. À l’heure où nous écrivions ces lignes, l’évolution de la situation reste incertaine.
Ahmed Zaidou