La huitième assemblée générale de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) est ouverte depuis vendredi 1er janvier dernier à Abu Dhabi. En marge de ce grand rendez-vous sur la question des énergies renouvelables, les Petits Etats insulaires en développement (Peid) se sont réunis à la veille de son ouverture officielle pour parler de l’intensification du déploiement des énergies renouvelables dans leurs pays.
Débutée avec l’objectif de mettre en évidence des exemples de transformation énergétique réussie dans les Pieds, cette réunion de haut niveau a vu intervenir différents ministres de l’énergie convaincus que les Peid peuvent répondre à la plupart, sinon à la totalité, de leurs besoins énergétiques domestiques grâce à une combinaison de technologies d’énergies renouvelables.
Dans beaucoup de pays insulaires éloignés, la capacité à produire de l’électricité 24h sur 24 était un rêve. Aujourd’hui, même les îles les moins peuplées disposent d’une énergie renouvelable quotidiennement, et cela “améliore la sécurité alimentaire et réduit la pauvreté”.
Durant son intervention, le directeur général de l’Irena, Adnan Z. Amin, a expliqué que la transformation de l’énergie ne consiste pas à remplacer une source d’énergie par une autre, mais plutôt par une transformation économique et industrielle.
Nous étions esclaves d’un produit importé essentiel mais coûteux. Les Peid sont entravés par une forte dépendance aux combustibles fossiles importés et par les coûts élevés associés à la transition vers une énergie durable et un développement sobre en carbone, a-t-il déclaré avant d’évoquer la question du financement.
Le patron de l’Irena a également souligné que l’accès au financement dans les Peid ne peut pas être sous-estimé, sachant que ces pays travaillent beaucoup dans le cadre des contributions au niveau national.
D’ailleurs, comme a lancé le patron de cette organisation “l’initiative phare des petits Etats insulaires en développement de l’Irena vise à soutenir la transition énergétique en mobilisant avec succès 500 millions de dollars américains, afin de faire progresser leurs ambitions en matière d’énergies renouvelables. Aujourd’hui, les îles émergent comme des précurseurs dans la recherche de systèmes énergétiques basés sur les énergies renouvelables”.
Après la crise énergétique
Djaffar Ahmed Saïd Hassani, a, pour sa part, insisté sur le fait que l’Union des Comores est très sensible aux problématiques des énergies renouvelables. A l’entendre, le peuple comorien, après des années de crises énergétiques, est conscient que même si aujourd’hui il a de l’électricité de façon permanente et que son économie est relancée grâce à cette stabilité énergétique retrouvée, le pari est loin d’être gagné avec des énergies fossiles
Oui, les Comoriens sont convaincus que seules les énergies renouvelables peuvent permettre à ce pays de moins d’un million d’habitants de relancer son économie pour espérer s’inscrire sur la liste des pays émergents à l’horizon 2030 comme l’a promis le président de l’Union des Comores. A l’instar des pays en développement, l’Union des Comores envisage d’atteindre 55% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030, a fait savoir le vice-président en charge l’Energie.
Djaffar Ahmed Saïd Hassani a évoqué des projets pour atteindre les 55%, notamment le projet de Micro centrales hydrauliques et solaire, le projet de l’Autonomie des bâtiments administratifs, celui de l’éclairage public en solaire et surtout celui de la géothermie.
“Permettez-moi de remercier encore une fois le directeur général de l’Irena qui, l’année dernière, a volontairement organisé et animé une réunion de promotion et de mobilisation autour de la géothermie en Union des Comores”, a-t-il dit durant son intervention.