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Agression contre le président de la République I La Crc salue l’élan de solidarité en faveur du chef de l’Etat

Agression contre le président de la République I La Crc salue l’élan de solidarité en faveur du chef de l’Etat

Société | -   Maoulida Mbaé

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Le parti présidentiel annonce, au terme d’une assemble générale extraordinaire, une série d’actions dans les différentes régions du pays visant à sensibiliser l’opinion sur la paix et les hautes valeurs républicaines.


Le secrétaire général du parti présidentiel, Youssouf Mohamed Ali alias Belou a salué « l’élan de solidarité manifesté aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays » après l’attaque contre le président, Azali Assoumani, alors qu’il assistait aux funérailles d’une personnalité religieuse à Salimani –Itsandra. « Il s’agit d’un acte grave et inqualifiable », estime le numéro un de la Crc, félicitant, à nouveau, l’empathie manifestée en faveur du président de la République en signe de soutien.
Le premier collaborateur du chef de l’Etat parle « d’un acte grave sans précèdent » car « il a mis à rude épreuve le climat paisible qui a longtemps caractérisé le pays », se disant convaincu que « l’assaillant avait prémédité l’action ». Même réaction du conseiller spécial du président de la République, Houmed M’saidie, qui a noté les réactions spontanées des dirigeants du monde entier qui se sont indignés contre la violence politique et qui ont adressés des messages de soutien au président de la République.

«Des failles sur la sécurité»

L’ancien ministre a surtout fait mention de la réaction de l’ensemble de la classe politique du pays qui, à l’unisson, a condamné l’acte. « Car, ils ont compris qu’au-delà de la personne, c’est l’Etat lui-même qui a été attaqué », a-t-il fait savoir, rendant un hommage appuyé à Djawad Said Ahmed , le civil qui s’est énergiquement interposé, évitant le drame qui aurait plongé le pays dans l’inconnu.


Au lendemain de cette attaque qualifié de « terroriste », par Houmed M’saidie, des questions se posent sur le dispositif de sécurité autour du chef de l’Etat. D’aucuns se demandent, comment un homme armé d’une arme blanche a pu atteindre avec une facilité déconcertante le président de la République pour commettre son forfait.


Youssoufa Mohamed Ali, également directeur de cabinet du président de la République en charge de la défense, bien qu’il a salué le professionnalisme des hommes chargés de la sécurité du chef de l’Etat, reconnait « des failles sécuritaires  à surmonter rapidement ». « Nous reconnaissons que si nous avions eu un temps d’avance que l’assaillant, les choses ne se seraient pas passées, comme elles se sont déroulées », a-t-il concédé.


Pour le patron de la Défense, « une retraite stratégique » des différents services de sécurité et de sûreté de l’Etat pour des réflexions poussées, s’impose. L’ancien ministre Houmed M’saidie, grand connaisseur de l’appareil sécuritaire du pays, pour avoir été directeur de cabinet chargé de la Défense puis ministre de l’Intérieur est du même avis. Félicitant à son tour la réaction des forces de sécurité ayant intervenu avec habilité pour maîtriser l’agresseur sur le champ. La rencontre des organes de sécurité du pays devrait poser toutes les problématiques. Allant de l’usage des téléphones portables dans les lieux où le chef de l’Etat sera présent, à l’appropriation par les militaires et les services concernés des nouveaux outils.

Une forte sensibilisation

Nadjda Said Abdallah, secrétaire nationale en charge des finances et des investissements du parti Crc, s’aligne avec ceux qui ont intervenu pour s’indigner contre l’agression dont était victime le président de la République. Comme ses prédécesseurs, elle a félicité les réactions des coordinations qui ont, dans leur ensemble, adopté une démarche commune pour déplorer l’acte et manifester leur sympathie envers le chef de l’Etat et sa famille.


«Mais il faut admettre qu’il reste beaucoup à faire, notamment en terme de communication», reconnait celle qui vient d’être promue au poste stratégique de commissaire générale au Plan. L’ancienne secrétaire générale du ministre de l’Energie appelle leurs partisans d’investir les réseaux sociaux pour, dit-elle, contrecarrer leurs adversaires qui n’arrivent pas à mesurer la gravité de cet acte. Même constat pour Nour El Fatah Azali, secrétaire national adjoint, chargé de la mobilisation du parti. Il se dit convaincu que la Crc a du pain sur la planche en ce qui concerne le renforcement de la communication de la formation politique. Le numéro 2 du parti invite alors les coordinateurs et les responsables de cellules locales à occuper les devants dans les bangwe dans les villages et sur les réseaux sociaux. «Vous êtes des hommes de terrain. Dans ce sens, vous incarnez la politique de proximité que nous voulons dans notre organisation politique », martèle Nour El Fath Azali qui appelle à la prudence au sujet des informations véhiculées, ici et là, et de la communication qui entoure l’événement.

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