La gendarmerie nationale a pris une mesure disciplinaire à l’encontre du gendarme responsable de l’agression de Djamaldine Hassane, un jeune graphiste, stagiaire au journal Al-watwan, le samedi 10 juin dernier à la brigade de la gendarmerie de Ntsaweni. La mesure disciplinaire a été entérinée à travers la note N°23-197/2/Group-Gend-Ngazidja en date du jeudi 15 juin dernier. Les faits d’agression dont a été victime le stagiaire ont suscité un tollé général.
Les responsables de la gendarmerie disent avoir agi aussitôt avoir appris l’information. «Nous avons été saisis de ce cas. Une enquête a été menée. L’auteur a reconnu les faits. Nous avons immédiatement activé les sanctions prévues par les textes en vigueur », a indiqué, samedi 17 juin, le commandant de la gendarmerie nationale, Tachfine Ahmed. «L’institution a réagi en prenant des mesures conformément au règlement de discipline générale, le Rdg», a-t-il ajouté.
En cellule jusqu’au 15 juillet
Les responsables du commandement ont constaté que le jeune officier a manqué à ses obligations professionnelles, notamment en ne protégeant pas un citoyen placé sous surveillance. La gendarmerie a décidé de suspendre le gendarme en « arrêt cellule», pendant une période de 30 jours, à partir du 15 juin. Al-watwan n’a pas pu rencontrer le gendarme en question pour recueillir sa propre version des faits. « Il est placé sous un régime spécial d’arrêt cellule. Il ne peut pas s’exprimer pour l’instant », a-t-on justifié.
Le patron de la gendarmerie fera savoir qu’un agent ayant commis une faute similaire s’expose à trois sanctions : disciplinaire, statutaire et pénale. «A ce jour, il y a la sanction disciplinaire car il se trouve actuellement en cellule pendant 30 jours. Et, en ce qui concerne la sanction statutaire, elle sera présentée devant une commission de discipline. Le but est d’évaluer son taux d’agressivité. Nous avons même recruté un psychologue pour évaluer son état général », a expliqué Tachfine Ahmed.
La commission disciplinaire devrait se prononcer sur son sort définitif. «Et, après l’évaluation, il peut, soit être maintenu, soit être radié définitivement des cadres de l’institution. Pour nous, il s’agit d’un comportement en service susceptible de nuire gravement au renom et à l’image de la gendarmerie. On ne peut pas tolérer ça», a encore expliqué le commandant de la gendarmerie nationale.
S’agissant de la sanction pénale, Tachfine Ahmed précise que cela est de la compétence du parquet de la République qui a «l’opportunité de poursuites », ajoutant que le procureur de la République pourrait toujours engager des poursuites pénales à l’encontre de l’agent. Ce dernier peut, pendant son audition prochaine devant la commission de discipline, se faire assister par un avocat ou un gendarme ayant le même grade. Djamaldine Hassane, qui avait perdu connaissance après les coups reçus, est toujours alité, selon sa famille.