Seize ressortissants comoriens ont passé la nuit du 30 novembre dans les locaux de la préfecture de police du 16ème arrondissement de Paris, après les arrestations procédées par la police française le même jour dont deux personnes sur les dix-huit interpellées ont été aussitôt relâchées. Ces arrestations sont survenues suite à «des faits d’une extrême gravité» qui se sont produits à l’ambassade des Comores à Paris. «Une vingtaine de jeunes issus de l’opposition ont fait irruption dans la représentation diplomatique et se sont livrés à des actes de violence et de dégradation de biens de l’Etat : atteinte aux véhicules appartenant à l’Ambassade, détérioration du portail d’entrée et agression physique d’une autorité Comorienne», lit-on dans le communiqué de presse, qui précise que la représentation diplomatique de l’Union des Comores à Paris s’est constituée partie civile et a porté plainte contre les auteurs de ces actes.
Le communiqué du ministère comorien des Affaires étrangères, de la coopération chargé de la diaspora n’y va pas par quatre chemins pour condamner «avec la plus grande fermeté ces agissements intolérables, odieux et abjects». La diplomatie comorienne «regrette qu’au moment où le pays négocie un virage important de son histoire et sonne la mobilisation de ses partenaires au développement pour le financement du Plan Comores Emergentes (Pce), des politiques à court d’idées et au service d’autres intérêts cherchent à ternir l’image de marque de l’Union des Comores».
Dans un extrait d’une vidéo qui circule et qu’Al-watwan a pu visionner. On voit Fouad Goulam traversant une rue, avant d’être pris à partie par un groupe des personnes très déchaînées proférant des menaces à son encontre. Dans la confusion totale, l’on distingue sans mal une voix qui appelle ouvertement à lyncher le commissaire général au plan pendant que d’autres refusent l’option. Il a fallu de peu à ce haut fonctionnaire de l’Etat comorien, notamment l’arrivée d’un membre en civil du groupement de protection des hautes personnalités (Gshp : unité de l’armée comorienne) pour l’extirper des mains de ses agresseurs.
M.Mbaé