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Agression du conseiller du chef de l’Etat à Paris : «Nous avons eu le réflexe de réagir de façon responsable, de garder notre dignité et celle du pays»

Agression du conseiller du chef de l’Etat à Paris : «Nous avons eu le réflexe de réagir de façon responsable, de garder notre dignité et celle du pays»

Société | -

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Saïd Ali Saïd Ahmed, conseiller du président chargé de la communication, revient sur l’agression dont il était victime à l’aéroport de Paris Charles De Gaulle. Interrogé par des confrères dès de sa descente sur le tarmac de l’aéroport international Moroni prince Saïd Ibrahim, il n’y va pas de main morte pour étriller ses agresseurs. Le spin doctor du chef de l’Etat a, par ailleurs, déploré l’incident survenu à la grande Halle de la Villette où l’ancien diplomate Soilihi Mohamed Soilihi s’est immiscé dans le débat et de quelle manière, créant au passage un bref moment d’incertitude pour les organisateurs.

 

Ces prises de parole publiques sont rares, mais suite à l’agression d’une rare violence dont il a fait objet à Paris, il y a quelques jours, le très discret conseiller chargé de communication du président de la République sort de son réserve habituel. Les mots semblaient lui manquer pour qualifier le comportement de ses agresseurs, un groupe animé, à l’en croire, par la seule volonté de venir, dit-il, molester la délégation accompagnant le président de la République invitée à participer à cette deuxième édition du forum pour la paix organisé par le président français, Emmanuel Macron. «Heureusement, nous avons eu le réflexe de réagir de façon responsable. Parce que face à des gens comme ceux-là qu’est-ce que peut-on faire ? Sinon, c’est essayer de garder sa dignité et celle du pays», a-t-il fait savoir.


Et de poursuivre : «c’est ce que j’ai essayé de faire et je crois que ceux qui ont agi de cette façon mais surtout ce que je déplore ceux qui les ont poussé à agir de la sorte, c’est à eux d’interroger leur conscience et de répondre aux questionnements de nous Comoriens que nous nous posons sur l’art et la manière de faire de la politique de nos jours. Si c’est de cette façon-là que certains envisagent la démocratie, l’expression ou la manifestation, je crois que c’est déplorable». A l’entendre, ce qui le chagrine c’est l’image du pays qui ne sort pas indemne face à cette violence unanimement condamnée et non pas le «petit incident au-dessus duquel je devais me placer».
Le spin doctor du présid

ent de la République est revenu également sur l’incident survenu dans la salle de spectacle de la grande Halle de la Villette où s’est déroulé le forum sur la paix. «L’intervention intempestive d’un leader de l’opposition dans un panel présidé par un norvégien consacré à un sujet international où il y avait des nombreux pays invités, où notre président avait eu l’honneur de présider et présenter le thème, et prendre la parole de force à la fin, traiter ceux qui ont présidé ce panel et les hôtes de cette manière-là, provenant d’un diplomate qui a hautement représenté notre pays aux Nations-unies et à New York. Je crois qu’on ne peut que le regretter en espérant que tous les bords, les gens se ressaisiront de la différence entre le militantisme de la rue et l’art de faire de la de politique avec élégance», a-t-il déploré. Pour lui, «ces incidents à la comorienne n’ont rien entaché la prestation du président et une participation réussie à ce forum».
Pour rappel, une partie de la délégation accompagnant le président de la République à Paris devant participer au forum pour la paix a été violemment pris à partie par un groupe de Comoriens résidant en France. Un acte qui a été unanimement condamné à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

M.Mbaé

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