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Agression du sergent Ali Radjabou : Fin des auditions au fond des politiques inculpés

Agression du sergent Ali Radjabou : Fin des auditions au fond des politiques inculpés

Société | -

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Les hommes politiques poursuivis dans cette affaire sont considérés comme « les commanditaires » présumés de cet acte. Livrant des détailles sur cet acte, le procureur de la République a, au cours d’une entrevue avec la presse, précisé que « les préparatifs de cette attaque perpétrée contre ce gendarme a été étudié la veille du scrutin au quartier général du parti Juwa ».

 

Un peu plus d’un mois après l’ouverture de l’information judiciaire sur «l’affaire d’agression» du sergent Ali Radjabou, le juge d’instruction a procédé aux premières auditions au fond de toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Il s’agit d’Ahmed Hassane El-Barwane, Abdou Chacour Ahamed, Alphonse Mlanao et M’madi Ali. Respectivement secrétaire général, porte-parole, trésorier adjoint du parti Juwa et membre du Parti pour le développement des Comores. Inculpés de tentative d’assassinat présumé, de complicité de coups et blessures volontaires sur la personne d’Ali Radjabou et d’association de malfaiteurs présumée, ces hommes politiques sont poursuivis et placés en détention provisoire depuis le 6 août dernier.


Ils sont considérés comme étant «les commanditaires de cet acte» présumés. Livrant des détails sur cet acte, le procureur de la République a, au cours d’une entrevue avec la presse, précisé que « les préparatifs de cette attaque perpétrée contre ce gendarme ont été étudiés la veille du scrutin au quartier général du parti Juwa». Quant aux autres inculpés de cette affaire, considérés par le parquet de la République de Moroni comme étant «les exécutants de cette agression », les premières auditions au fond vont se poursuivre. « Le réquisitoire introductif du parquet a mentionné seize personnes dont les quatre politiciens, ce qui nécessitera du temps avant que tout le monde soit entendu», a indiqué un des avocats constitués dans le dossier.


Tenues à la discrétion du public, ces premières auditions au fond ont débuté avec l’interrogatoire d’Ahmed Hassane El-Barwane, intervenu le mercredi 5 septembre dernier.
Ce rendez-vous du secrétaire général du Juwa avec le magistrat instructeur est suivi de celui d’Abdou Chacour Ahamed, d’Alphonse Mlanao et de l’ancien ministre de la Justice, M’madi Ali. Le magistrat instructeur peut-être saisi des demandes de mise en liberté provisoire après la fin des interrogatoires, d’après un avocat qui a requis l’anonymat. «Les demandes ont été déposées, nous attendons la réponse du juge afin de savoir s’il y a lieu d’user des voies de recours ou pas», a confié cet avocat.
L’agression du sergent Ali Radjabou a eu lieu le lundi 30 juillet dernier, jour du référendum portant révision de la constitution. Pour le parquet de la République de Moroni, cet acte n’est autre «qu’un projet d’assassinat organisé par des partis politiques » pour troubler cette élection. «Toutes les personnes impliquées, de près ou de loin dans cette agression, seront poursuivies devant la justice et les sanctions seront à la hauteur de leur acte.», a indiqué le procureur Mohamed Abdou.

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