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Agression du sergent Ali Radjabou Les avocats d’Idi Boina dénoncent «une détention illégale»

Agression du sergent Ali Radjabou Les avocats d’Idi Boina dénoncent «une détention illégale»

Société | -   Mariata Moussa

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Etonné, Me Abdillah M’madi Saïd soutient que cette procédure engagée contre son client provient d’un dossier jugé en 2018 et «les mêmes faits retenus à cette époque sont les mêmes retenus encore aujourd’hui contre son client en 2019». Devant la presse, Me Abdillah M’madi Said a soutenu que plusieurs dispositions du code de procédure pénale leur donne raison car «il est question de l’autorité de la chose jugée».

 

Cinq jours après l’emprisonnement de leur client, Me Abdillah M’madi Saïd et Me Faharidine Mohamed Abdoulwahid ont rencontré la presse samedi dernier, soit pour dénoncer cette détention, qui, à leurs yeux est «illégale». Dans son intervention, Me Abdillah M’madi Saïd a montré que la procédure qui a conduit leur client à la Maison d’arrêt de Moroni, depuis le lundi 11 février dernier, «est illégale et en contradiction avec la force de la chose jugée car elle relève de l’affaire de l’agression du sergent Ali Radjabou».
Pour soutenir cette argumentation, l’avocat a précisé que la détention de son client «constitue une violation grave de la loi. De ce fait, nous avons adressé un courrier au juge d’instruction pour lui dire qu’il ne peut pas instruire cette affaire qui a déjà été jugée». Etonné, Me Abdillah M’madi Saïd soutient que la procédure engagée contre son client provient d’un dossier jugé en 2018 et «les mêmes faits retenus à cette époque sont les mêmes encore retenus aujourd’hui contre son client en 2019».  
Me Abdillah M’madi Said a soutenu que plusieurs dispositions du code de procédure pénale leur donne raison car il est question de l’autorité de la chose jugée. «Je cite l’exemple de l’article 6 qui stipule que l’action publique pour application de la peine s’éteint par la mort du prévenu, la prescription, l’amnistie, l’abrogation de la loi pénale et la chose jugée. Rien que cette disposition, la procédure engagée contre notre client n’a pas lieu d’être».
Soulevant les dispositions de la loi qui démontrent «l’illégalité» dans cette procédure engagée contre leur client en détention, Me Faharidine Mohamed Abdoulwahid, un autre avocat assurant les intérêts d’Idi Boina, soutient qu’il n’y a aucun fait nouveau qui pourrait justifier son interpellation et sa détention. Selon-lui, «si dès le début de la procédure, le parquet ou le juge avait fait une distinction sur l’affaire, cela leur aurait permis de poursuivre à nouveau, et éviter de nous retrouver aujourd’hui, avec une seule affaire qui a deux numéro d’instruction avec deux année différentes». Poursuivant sa défense, et «montrant le caractère caduc de la procédure» lancée à l’encontre de son client, Me Faharidine Mohamed Abdoulwahid a rappelé que cette affaire a été jugée devant une juridiction d’exception, qui statue en dernier recours. «Les mêmes faits ne peuvent pas faire objet de deux procédures distinctes», a martelé Me Faharidine Mohamed Abdoulwahid.
L’avocat a rappelé que lors du jugement de cette affaire, intervenu les 16 et 17 décembre derniers, son client, Idi Boina n’a pas été cité car son nom ne figurait nulle part. «Il n’a pas été cité dans le réquisitoire introductif, ni sur l’ordonnance de renvoi car il n’est pas impliqué, ni de près, ni de loin dans cette affaire d’agression», a-t-il enchainé. Au terme de cette entrevue avec la presse, Me Faharidine a fini par dire qu’il n’est pas du tout surpris de l’incarcération de son client. Selon-lui, «Idi Boina est un expert international en matière électorale et au regard de la conjoncture politique, sa liberté n’arrangerait pas les choses de certains».


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