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Agression physique d’un journaliste : Oubeidillah Mchangama demande à la justice de rétablir son honneur

Agression physique d’un journaliste : Oubeidillah Mchangama demande à la justice de rétablir son honneur

Société | -   Mariata Moussa

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Victime d’agression physique de la part du ministre de l’Intérieur, le journaliste de Radio Kaz a saisi le procureur de la République de Moroni d’une plainte pour coup et blessure volontaires. Cette altercation, qui était à l’origine de la gifle donnée au journaliste est survenue suite aux accusations du ministre disant que le journaliste avait porté des propos injurieux à l’endroit de son père. Dans son intervention, le journaliste victime de violence physique émanant du ministre de l’Information soutient qu’il a porté plainte car le coup de Mohamed Daoud lui a causé des dommages physiques et moraux.

 

Giflé en public par le ministre de l’Intérieur et de l’information, le journaliste de la Radio Kaz a porté plainte pour coup et blessure volontaire devant le parquet de la République de Moroni. Cette affaire portée devant la justice par le journaliste et directeur de l’information de la Radio Kaz, Oubeidillah Mchangama a pour origine une altercation survenue entre le journaliste et le ministre au palais du peuple de Hamramba, quelques instants avant l’ouverture officielle du seizième colloque Vih/Sida océan indien.

Selon les informations communiquées à Al-watwan, au moment des faits, le ministre a accusé le journaliste d’avoir tenu des propos injurieux à l’endroit de son père et lui a asséné une gifle.
Arrivé au parquet pour déposer sa plainte, un pick-up rempli d’agents de la police nationale s’est rendu sur les lieux pour une supposée arrestation du journaliste, celui-ci ne sera finalement pas arrêté. Contacté au téléphone, le ministre est resté injoignable.

Rencontré au palais de justice, Oubeidillah Mchangama a déclaré à la presse être outré de constater qu’un ministre et de surcroit celui chargé de l’information ait agi de la sorte.

 

Donner un coup à un journaliste qui était en plein exercice de son métier est un acte très triste et je demanderais au chef de l’Etat d’exiger de ses ministres plus de retenue car ce genre de comportement ne rime pas avec l’émergence.

 

Dans son intervention, le journaliste soutient qu’il a porté plainte car le coup de Mohamed Daoud lui a causé des dommages physique et moral. “Je me sens déshonoré et humilié et je demande à la justice de rétablir mon honneur”. Par ailleurs, Oubeidillah Mchangama invite ses confrères journalistes à protester.

 

Ce qui m’est arrivé aujourd’hui démontre que personne n’est à l’abri d’un comportement inapproprié d’une autorité qui se croit être au dessus de la loi. Je demande que justice soit rendue et je suis confiant car je crois en la justice de mon pays.

 

Au terme de son intervention, le journaliste a ajouté, “je n’ai pas rendu le coup par respect pour la fonction de ministre”. Aussitôt l’incident clos, Youssouf Saïd Soilihi, de l’Alliance de l’opposition a déploré le comportement du ministre et a qualifié cet acte “d’agression physique à l’encontre d’un journaliste qui ne faisait que recueillir des informations pour informer ses auditeurs”.

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