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Agression présumée dans une école de la place I La victime radiée de l’établissement

Agression présumée dans une école de la place I La victime radiée de l’établissement

Société | -

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Le père de l’enfant assure avoir constaté des hématomes sur la main de son fils tandis que le directeur général de l’école, qui a avoué que l’agresseur était en possession d’un couteau, a indiqué que celui-ci n’a pas eu l’occasion de s’en servir. L’agresseur a été exclu de l’école et quant à la victime, qui a eu le temps de finir l’année, a été radié de l’école à la surprise générale.

 

Les faits se sont déroulés il y’a presque un mois dans une école privée de la capitale. Un élève de la classe de sixième aurait agressé son collègue de classe avec un couteau qu’il trimballait dans son sac depuis des mois sans que les responsables de l’école ne s’en rendent compte.« C’est grâce à moi que le couteau a été découvert », a d’abord déclaré Athoumane M’saidié, père de l’enfant agressé. « Ayant constaté les hématomes sur la main de mon fils, je me suis rendu à son école et j’ai demandé à ce qu’on fouille le sac de l’agresseur. Ils ont trouvé le couteau. Sans cela, il aurait continué à sévir sans que les responsables de l’école s’en rendent compte avec des conséquences qui auraient pu être pires », a-t-il relaté en précisant que si son fils a eu la vie sauve, c’est uniquement parce que le couteau n’était pas tranchant et sinon les conséquences auraient été fatales.

Doublement victime

Joint au téléphone, le directeur de l’école a déclaré ne pas être au courant que l’élève se présentait tous les jours à l’école avec un couteau. «Lorsqu’on l’a su, nous l’avons immédiatement renvoyé. Il n’a pas eu le temps de s’en servir», a-t-il fait savoir. Si l’enfant auteur de l’agression a été exclu, la victime de l’agression, bien qu’il ait eu le temps de terminer l’année, s’est vu refuser de poursuivre ses études dans cette école, à la grande surprise de son père.


« Je suis allé, le 5 octobre dernier, récupérer le bulletin et la liste des fournitures de mon fils admis en classe de 5ème. On me l’a donnés et j’ai acheté le matériel indiqué. Seulement, plusieurs jours après, soit le 20 octobre dernier et ce à quelques jours de la rentrée scolaire, j’apprends par le biais la mère de mon fils que l’école souhaite lui parler. Surpris, j’y suis allé moi-même.


On m’a clairement fait comprendre que ce n’était pas moi qu’on attendait, mais la mère de mon fils, mon ex épouse. Or, cette dernière, n’a jamais été en contact avec les responsables de cette école. Pourquoi vouloir lui parler aujourd’hui. Sans doute parce que pour eux c’était plus facile de lui dire que notre fils a été radié », a expliqué Athoumane M’saidie, à la fois surpris et en colère. «Surpris parce que rien ne laissait comprendre que mon fils n’allait pas poursuivre ses études dans cette école puisqu’on m’avait déjà donné la liste des fournitures scolaires. En colère parce que j’ai compris que mon fils est doublement victime dans cette histoire», a-t-il ajouté.

Manque de confiance

Invité à se prononcer sur la raison de la radiation de la victime, le directeur de l’école a indiqué que « le père de l’enfant agressé a manqué de confiance vis-à-vis de l’école. Il aurait dû venir m’en parler avant d’aller en parler aux médias », a-t-il dit, faisant référence à une opinion publiée par Athoumane M’saidie dans Al-watwan le lundi 16 aout dernier pour notamment dénoncer les faits.Une opinion que celui-ci s’est abstenu à ne pas mentionner le nom de l’école. « Je suis tout à fait dans mon droit de ne pas prendre un élève dans mon école », a déclaré le directeur de l’école.

Yahya Zakaria

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