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Agression présumée d’une fille de 13 ans I Des détails édifiants et des versions divergentes

Agression présumée d’une fille de 13 ans I Des détails édifiants et des versions divergentes

Société | -   Abdou Moustoifa

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Le principal suspect présumé est un militaire âgé de 29 ans. Il se trouve toujours dans les locaux de la brigade des mineurs. Un haut gradé de l’armée aurait souhaité exercé une pression pour la libération de l’homme en treillis. Ce que dément le commissaire Daroueche Ahmed de la Brigade des meurs et mineurs. A l’entendre, il n’y a jamais eu de pression pour libérer le militaire en question.

 

«Présence de traumatisme local récent, destruction récente de l’hymen et introduction digitale». Les résultats de l’expertise médicale réalisée par le médecin du Service d’écoute sont sans appel. Selon ses conclusions, «la fille de 13 ans a bien été victime d’agression sexuelle» même si le certificat médical n’a pas fait mention d’une pénétration sexuelle. Il y a trois jours, l’histoire d’une fille victime d’agression sexuelle agite la toile surtout lorsque les gens ont appris que le présumé auteur était un militaire.
Les faits se seraient produits la semaine dernière dans un quartier de Moroni, d’après le récit du commandant divisionnaire de la police, Daroueche Ahmed Ben Said.
L’homme en treillis âgé de 29 ans originaire de la région de Mbadjini fréquentait la zone pour, disait-il, rendre visite à une sœur qui vivait à côté de la maison de celle qui allait devenir sa proie. Il n’était pas considéré comme un étranger, il se présentait même comme un ami du père de la victime, selon d’autres sources.


S’agissant de ce qu’aurait fait le militaire, les versions diffèrent. Au niveau de la brigade des mineurs, le commissaire Daroueche n’a pas évoqué le mot agression. «Il n’y a pas eu de pénétration. Il a mis du lait sur son sexe et a contraint la petite à mettre sa main dans son pantalon mais très vite la petite s’est retirée. C’est à ce moment-là qu’il a obligé la petite à le regarder se masturber», a précisé le commissaire. Une version qui est aux antipodes de celle du Service d’écoute qui a déjà fait consulter la victime.
Alors où est l’erreur ? Mradabi Mziarani, un responsable du Service d’écoute et de protection des enfants et femmes de victimes de violences au niveau de Ngazidja, certifie que «la cellule ne donne jamais des détails sur les actes sans une expertise médicale qui lui permet de qualifier les faits».

Les versions diffèrent

Une autre polémique qui enfle sur ce dossier. Des sources faisaient état d’une tentative de libération du militaire par le chef du corps de l’armée. Ce qui a été démenti par les responsables de la protection de l’enfance. «Ce haut responsable a accepté de nous livrer cet homme sans problèmes. Je me suis entretenu avec lui une seule fois ici. Et en aucun cas, il n’a essayé de demander le relâchement de son soldat. C’est faux», a tenu à démentir le commandant divisionnaire de la police. Depuis dimanche, le militaire est toujours en détention au sein de la brigade des mineurs.
L’article 1 de la loi Fatah définit le viol comme tout acte de pénétration vaginale, anale ou buccale par le sexe d’autrui ou la pénétration vaginale ou anale d’un quelconque objet sans le consentement intelligent de la personne. La loi Mourad fixe une peine de 15 ans de détention criminelle pour le viol ou la tentative de viol.

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