La sanction est tombée. Le militaire accusé «d’avoir agressé sexuellement» une mineure de 13 ans ne fait plus partie des éléments de l’armée. Alors que les rumeurs sur une supposée tentative de libération du soldat courraient ces derniers jours, l’armée nationale de développement vient de couper court. Dans un communiqué de presse rendu public hier, mercredi 15 juillet, signé par le chef d’Etat-major de l’And, Youssoufa Idjihadi, a annoncé la radiation des contrôles de l’armée nationale de développement du militaire en question pour «son comportement en service ou en privée susceptible de porter atteinte à la dignité et au renom de l’armée». Une procédure statuaire a été engagée par l’Etat-major, après avoir eu accès au rapport rédigé par la Brigade des mœurs et des mineurs, laquelle a mené l’enquête.
Au cours de celle-ci, le motif retenu est «exhibition sexuelle devant une mineure de treize ans», lit-on dans ce document en guise de motivations. Cette sanction administrative infligée à ce désormais ex-militaire de 29 ans soulève néanmoins un autre aspect juridique, notamment le respect de la notion de présomption d’innocence. Un juriste contacté par Al-watwan a fait savoir que « toute personne non condamnée devant un tribunal doit être considérée comme innocente en attendant que la justice se prononce», ajoutant que l’armée aurait dû prendre des «mesures conservatoires» telle la suspension en attendant l’issue du procès. Dans son discours prononcé à l’occasion de la fête nationale, le président de la République avait promis de mener «une guerre sans merci contre ces actes de viols».
D’aucuns y voient cette lourde sanction de l’And comme le coup de semonce. (Lire ci-dessous le communiqué de l’Etat-major)