logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Agression sexuelle présumée I Une mère accuse son mari de viol sur leur fillette

Agression sexuelle présumée I Une mère accuse son mari de viol sur leur fillette

Société | -

image article une
Bien que les réseaux sociaux répandent que le prétendu violeur ait été complètement relâché après seulement dix jours passés à Koki, le procureur général près le tribunal de Ndzuani, Ouzdalifa Zoubeir, précise qu’il est toujours placé sous contrôle judiciaire en attendant une contre expertise médicale.

 

A Domoni ya Ndzuani, une mère de famille accuse son mari de viol sur sa propre fille de 4 ans. Les faits se seraient passés il y a un mois, d’après l’accusatrice. Jointe au téléphone le mercredi dernier, celle-ci nous a livré le récit suivant : « Un jour en rentrant, ma fille s’est précipitée vers moi et m’a dit que son papa lui avait fait mal. C’est là que j’ai soulevé sa robe et vis des tâches de sang. Je l’ai aussitôt amenée voir un gynécologue, qui lui a diagnostiqué une contusion au niveau du vagin, avec des traces de sang. Etant déjà en possession de preuves, je me suis dirigée vers la cellule d’écoute. Là-bas, un autre médecin a consulté ma fille mais on ne m’a pas remis le certificat médical de ce dernier. A ma grande surprise, après l’audience devant la chambre d’accusation, il a été relâché, après dix jours seulement passés à la prison de Koki ».Interrogé le samedi 27 mai dernier sur cette même affaire, Mohamed Abdallah, le procureur de la République près le tribunal de Mutsamudu, a indiqué que suite à la plainte, une enquête judiciaire avait été ouverte.

Placé en détention provisoire par le juge

L’inculpé avait été placé en détention provisoire par le juge d’instruction. Toutefois, les avocats de l’accusé ont interjeté appel et le dossier a été transféré à la chambre d’accusation, qui l’a remis en liberté après une audience. Le procureur a précisé qu’une fois l’affaire portée devant la chambre d’accusation, il n’était pas informé de l’évolution des événements, et nous a redirigé vers le procureur général, Ouzdalifa Zoubeir. Interrogé à son tour sur les raisons ayant conduit la justice à libérer un homme accusé de viol après dix jours de détention, ce dernier a expliqué que le certificat médical pris en compte par la chambre d’accusation pour la libération de l’accusé n’était pas celui présenté par la plaignante, mais celui demandé par le juge d’instruction pour une «contre-expertise». Il a ajouté qu’il avait fait appel à la cellule d’écoute pour obtenir ce certificat médical, étant donné que la victime n’avait pas les moyens de le faire elle-même. «Après vérification par un spécialiste, le certificat lui a été délivré, puis remis au juge d’instruction et à l’avocat de l’inculpé», a poursuivi Ouzdalifa Zoubeir, avant de préciser que c’est sur la base de ce document médical que l’avocat a demandé une liberté provisoire.

«La chambre d’accusation a examiné le certificat, qui conclut que l’enfant n’a pas été agressée. Ils ont accepté la liberté provisoire et ont placé le prévenu sous contrôle judiciaire, en attendant une autre expertise qui sera réalisée par le gynécologue Dr Kamal », a-t-il expliqué, ajoutant que «si la contre-expertise démontre que la fillette a réellement été violée, une ordonnance de renvoi sera émise par le procureur de la République».Malgré la gravité des accusations, cette mère bénéficie paradoxalement de peu de soutien.Dans sa ville, Domoni, d’aucuns l’accusent même de vouloir tout juste « salir son mari ». Il y a également lieu de noter que le récit qu’elle a livré à Al-watwan diffère de celui recueilli par un autre média, dans lequel elle affirme que sa fille s’est d’abord plainte de douleurs au niveau de l’appareil génital, avant de lui avouer, des jours plus tard, que son père lui avait «fait mal».

Par A.S Natidja avec SM

Commentaires