Se disant victime d’agression sexuelle de la part de son oncle alors qu’il était âgé de 14 ans, Simba Khaled décide de porter plainte 20 ans après les faits. Deux de ses avocats, Me Idrisse Mzé Mogné et Me Moudjahidi Abdoulbastoi, l’ont dit hier au cours d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Retaj. Pour ces deux avocats, leur client a déposé une plainte à Paris, au parquet de Bobigny.
Lors de ces révélations faites via Facebook, Simba Khaled a devant des millions des abonnés promis d’aller jusqu’au bout dans cette affaire dans «l’unique objectif de protéger les mineurs laissés en pâture au côté d’un prédateur sexuel faisant office d’entraineur». Selon l’avocat, «cet individu est toujours en contact avec des mineurs». Cette première plainte n’est pas l’unique action engagée contre l’auteur présumé de cet acte, a déclaré Me Moudjahidi Abdoulbastoi.
De simples plaintes
Lors de cette entrevue avec la presse, l’avocat a déclaré que d’autres personnes l’ont contacté pour le même objectif. «A l’heure que je vous parle, trois plaintes sont déposées au parquet de la République de Moroni depuis le 31 décembre dernier pour les faits d’agressions sexuelles contre ce même individu». A en croire l’avocat, «ces dénonciations sont loin d’être finies, la liste ne fait que s’allonger, près de quatorze supposés victimes» envisageraient de porter plainte. «En France, trois autres familles nous ont contactés en vue de porter plainte contre cet individu et ici à Moroni, cinq familles et deux personnes nous ont aussi approchés pour les mêmes faits», a déclaré Me Moudjahidi Abdoulbastoi.
Au sujet de ces plaintes déposées à Moroni, l’avocat a précisé qu’à l’heure actuelle, il s’agissait de simples plaintes, «mais nous nous n’avons pas de suite, nous envisageons de déposer une plainte avec constitution de partie civile. Cela dans le but d’obliger le parquet d’ouvrir l’enquête afin de faire la lumière sur cette affaire. Une nouvelle équipe est actuellement à la tête du parquet, nous sommes confiants qu’elle fera le nécessaire pour protéger les enfants». Pour renforcer l’idée d’ouvrir rapidement cette enquête, dans son intervention, l’avocat a ajouté qu’il est inadmissible de ne rien faire face à de telles présomptions.
«La lumière doit être faite sur cette affaire et si sa culpabilité est établie, il doit être puni et surtout ne doit pas être en contact avec les enfants car il représente un danger pour eux enfants». De son coté, en mettant l’accent sur les profonds traumatismes des victimes d’agressions sexuelles, son confrère Idrisse Mzé Mogne a déclaré que ces actes peuvent avoir des conséquences très néfastes et sous plusieurs formes sur les victimes.«Ce que nous faisons aujourd’hui consiste à protéger les futures générations. La punition servira à réparer les victimes afin de leur permettre de mener une vie normale». Au terme de son intervention, Me Idrisse Mzé Mogne a ajouté que «hier même, il a voulu embrasser un jeune garçon de 13 ans, choqué, il a dit à l’enfant qu’il l’avait pris pour sa femme».Al-watwan n’est pas en mesure d’infirmer ou de confirmer ces informations.