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Agression sexuelle présumée à l’Ortc I Des journalistes poursuivis pour diffamation

Agression sexuelle présumée à l’Ortc I Des journalistes poursuivis pour diffamation

Société | -   Nourina Abdoul-Djabar

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Le feuilleton des agressions sexuelles présumées au sein de l’Ortc entame son deuxième épisode. Abdallah Mzembaba, correspondant de Radio France internationale (Rfi) et journaliste à Al-watwan est poursuivi pour «diffamation» présumée pour un reportage publié sur la radio du monde. «Dans mon reportage, aucun passage ne mentionne le nom de ce haut cadre. J’ai fait mon travail de journaliste en rapportant des faits cités dans un discours. Pourquoi il se sent concerné», s’interroge le journaliste à sa sortie de la gendarmerie.

 

Après les convocations reçus par les quatre journalistes, Andjouza Abouheir, Abdallah Mzembaba, Oubeidillah Mchangama et Toufe Maecha, la première a été entendue le jeudi 2 février dernier. Vendredi 3 février, Abdallah Mzembaba a été interrogé à son tour. Appelé dans la petite salle d’interrogatoire, le journaliste apprend qu’une plainte a été déposée contre lui par Hablani Assoumani, directeur opérationnel de la télévision qui le poursuit pour «diffamation». Le correspondant de Rfi aux Comores a rapporté quelques passages du discours du 17 janvier lu par la vice-présidente du syndicat national des journalistes au cours de la présentation des vœux de nouvel an au président de la République au palais de Beit-Salam évoquant des faits d’agression sexuelle présumés au sein de la chaîne de télévision nationale. L’enquête est en cours. La Brigade de recherches poursuit les auditions.

La Brigade de recherches poursuit les auditions

«Dans mon reportage, aucun passage ne mentionne le nom de ce haut cadre. J’ai fait mon travail de journaliste en rapportant des faits cités dans un discours. Pourquoi il se sent concerné», s’interroge le journaliste à sa sortie de la gendarmerie. Il est relâché mais en attente.Il peut être rappelé prochainement. Le correspondant de Rfi avait notamment déclaré ceci : «Selon nos informations, le responsable en question serait un directeur d’un des départements de la télévision nationale. Quant aux victimes présumées, elles seraient pour le moment au nombre de deux, mais elles refusent pour l’instant de s’exprimer publiquement par peur. Il faut dire qu’à l’Ortc, les sanctions contre les journalistes sont légion». Le reportage avait été publié le 18 janvier 2023 sur le journal de l’Afrique. Les deux autres journalistes Oubeidillah Mchangama et Toufe Maecha devront être entendus à leur tour, ce lundi.

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