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Agression sur le chef de l’Etat I Des condamnations tous azimuts dans les régions du pays

Agression sur le chef de l’Etat I Des condamnations tous azimuts dans les régions du pays

Société | -

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A Ndzuani, à Mwali et à Ngazidja, des partisans du pouvoir ont dénoncé la tentative d’assassinat du chef de l’Etat, Azali Assoumani. A Sima, Mutsamudu, Fomboni, Uziwani, Moroni, Ikoni, Mitsudje, Ntsaweni, les participants ont appelé au respect des valeurs de paix qui ont toujours caractérisé le pays et surtout à défendre la sacralité de la fonction présidentielle.

 

Des rassemblements de soutien au président de la République ont été organisés dans de nombreuses villes du pays, une semaine après la tentative d’assassinat dont il a été victime, le 13 septembre dernier, à Salimani ya Itsandra. Les rencontres ont été initiées et animées par des partisans du pouvoir très mobilisés dans leurs régions respectives.C’est la ville de Sima qui a ouvert, le lendemain de l’acte, le bal des condamnations à l’occasion d’une marche à laquelle avaient pris part l’ancien ministre des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal. «C’est un acte abject et lâche », avait-il souligné au milieu de la foule. Même scène à Uziwani et à Fomboni à Mwali où des cadres du régime ont également dénoncé l’agression avant d’appeler au respect de l’autorité du chef de l’Etat. Samedi 21 septembre, la coordination de la région de Mbude s’est réunie dans la localité de Ntsaweni pour non seulement condamner l’acte mais aussi envoyer les messages de soutien envers le chef suprême. L’événement s’est déroulé en présence du ministre de l’Education, Bacar Mvoulana ou encore du conseiller spécial chargé des affaires politiques, Houmed M’saidie ainsi que plusieurs cadres de la région de Mbude.

Une prière collective

Le ministre a, au nom du gouvernement, condamné l’acte et a insisté à ce que la population fasse entièrement confiance à la justice pour dévoiler les circonstances ayant poussé l’assaillant à vouloir attenter à la vie du président mais aussi à élucider les circonstances ayant entraîné sa mort. Dans son intervention, le prédicateur religieux, Ali Hadji a appelé à préserver la paix et la stabilité dans l’ensemble du territoire national. «Si l’agression était perpétré contre n’importe quel président, la région de Mbude, une région qui a toujours prôné la paix, se lèverait pour la condamner. Ce n’est pas parce que cela a été à l’encontre du président Azali Assoumani », a-t-il rappelé avant une prière collective à l’endroit du président de la République.


A Moroni, au restaurant Le Select, des partisans du régime ont tenu également une rencontre pour condamner l’acte d’agression avec un seul slogan : «Moroni condamne la tentative d’assassinat du président de l’Union des Comores. Non à la violence comme argument politique». Les participants dont l’ancien ministre Ali Mohamed Soilihi, ont fait part de leur colère et de leur stupéfaction. «Le but est de dénoncer cet acte qui est contraire à nos valeurs. Le but consiste aussi à sensibiliser les citoyens sur les valeurs qui ont été toujours les nôtres et à faire en sorte que tous les citoyens aient la même perception sur le caractère gravissime de cet acte », a souligné Najda Saïd Abdallah.
Même condamnation à Ikoni, samedi 21 septembre. Des hauts cadres de la ville, à l’instar de l’actuel directeur général du Chu El-Maarouf, Assoumani Aboudou, Younoussa Imani ou encore l’ancien commissaire aux Finances, Mohamed Soulé Issilam ont fermement condamné «un acte anti républicain » et appellent au respect des codes sacrés du pays. « Les Comores, c’est un pays réputé pour sa quiétude, sa tranquillité, et son hospitalité. Et vouloir ôter la vie de quelqu’un un jour de deuil, est tout simplement innommable pour un comorien», ont-ils souligné, rappelant les valeurs de l’Islam. Les orateurs ont appelé à un travail d’introspection sur la violence dans certains milieux sociaux, demandant également aux cadres et aux leaders d’opinion du pays «à se retrouver, hommes politiques, oulémas, notables, intellectuels et nous poser la question des raisons de cette haine, de cette violence qui envahit ce pays symbole de quiétude ».

La paix et à la stabilité dans le pays

A Mitsudje, chef-lieu de la région de Hambu et également principal fief politique du président de la république, Azali Assoumani, des adultes, notables, vieux, femmes, hommes politiques, religieux et culturels, se sont également retrouvés le vendredi 20 septembre dernier pour dénoncer fermement l’acte ignoble, commis par un militaire en exercice, contre le chef de l’Etat et ont renouvelé leur solidarité, leur attachement envers le chef de l’Etat.

 

L’ancien délégué à la Défense, Ali Abdallah Mzimba, a rappelé à l’assistance l’objet de la rencontre en exhortant les principes de la paix, notamment chez les musulmans en général et chez les Comoriens en particulier. «Selon la loi régissant toute communauté, stipule que le président est une institution et non pas une personnalité. Nous sommes toutes et tous derrière le président et nous renouvelons notre solidarité main en main jusqu’au terme de son mandat», a-t-il déclaré. La commissaire au genre, Maissara Adam, a exhorté les parents et maîtres coraniques à inculquer aux enfants les valeurs de la paix, de civisme et de la morale. «La criminalité n’a pas de place dans notre culture. Hambu est républicaine et elle condamne fermement cet acte barbare et ignoble», a conclu la commissaire, appelant les prédicateurs du pays à prêcher la paix et la cohésion sociale au cours de leurs sermons religieux dans les mosquées et les manifestations publiques.Un argument repris, en partie, par le conseiller du directeur général de Comores Câbles, Djounaid Djoubeir, qui a fait savoir aux participants que l’héritage que le pays a connu depuis l’époque coloniale jusqu’à nos jours est l’amitié, la proximité, la fraternité et la tolérance, préalable à toute initiative de développement durable. «La violence et la haine, deux choses horribles contraire à la coutume et aux mœurs », a-t-il indiqué.

Par Mhoudini Yahaya et Dahalane Mohamed

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