Trois jours après les faits, l’auteur présumé connait déjà la peine qu’il risque. Le ressortissant égyptien qui avait agressé son employée, mardi 23 décembre à Mitsamihuli au quartier Kariako, a été jugé, hier jeudi, devant le tribunal de flagrant délit. Poursuivi pour coups et blessures volontaires, le prévenu n’aurait pas nié les chefs d’inculpation le visant.
A l’issue de l’audience, le ministère public a requis une peine d’un an de prison dont 6 mois ferme. Le délibéré est attendu lundi prochain, soit le 29.
La victime travaille avec cet homme de nationalité étrangère depuis un moment. Le jour de l’agression, tout a commencé par une dispute.
Le chef aurait demandé à la femme de rester à l’entrepôt au cas où des clients s’y présenteraient, pendant qu’il parte procéder aux recouvrements. Mais l’employée aurait refusé d’obéir. Puis d’un coup, l’altercation a pris une autre tournure au point que le patron s’est laissé emporter jusqu’à pousser la fille. Cette dernière tombera et se blesse la lèvre, toujours enflée, et dont la plaie serait toujours vive. La victime, dit souffrir également au niveau de la hanche, après sa chute.
Selon les informations que nous avons recueillies, la victime, une mère de famille, ne serait pas originaire de Mitsamihuli, mais d’une localité de la région. Une source a indiqué que le prévenu fait partie d’un groupe d’égyptiens installés au pays pour faire du business. Lui en revanche travaille aux Comores depuis 7 ans. «C’est un réseau implanté dans trois zones, à Moroni Maluzini, Hantsanbu et Mitsamihuli. Tous, ont engagé des Comoriens pour vendre leurs produits, notamment des équipements électroménagers», a ajouté une source.
Depuis plus d’un an, on voit des commerçants ambulants de nationalité étrangère prendre d’assaut le marché local. Ils sont souvent accusés par les opérateurs économiques nationaux d’exercer illégalement. En, effet, ces commerçants ne pairaient pas d’impôts et ne s’enregistrent jamais auprès des instances fiscales du pays. Leur méthode est bien connue. Une fois les conteneurs dédouanés, ils les déposent dans les rues ou les zones éloignées et déchargent tout. C’est là qu’entrent en jeu leurs collaborateurs comoriens.
Ces derniers, négocient la location de voitures pour sillonner les localités de préférence les plus éloignées, pour écouler à crédit les marchandises, parfois à des prix exorbitants. Mais pour amadouer la clientèle, on leur autorise à payer par plusieurs tranches, selon des échéances convenues. Une fois le recouvrement effectué, ils transfèrent toutes les devises à l’étranger.

