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Agressions sexuelles et viols sur mineures I Des organisations de la société civile remettent un mémorandum au chef de l’Etat

Agressions sexuelles et viols sur mineures I Des organisations de la société civile remettent un mémorandum au chef de l’Etat

Société | -

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Dix organisations de la société civile engagées dans la lutte contre les violences faites aux enfants ont remis vendredi dernier un mémorandum au chef de l’Etat Azali Assoumani. Il s’agit de dix-sept doléances en faveur de la protection des enfants. Ces associations ont rappelé sur l’allocution du chef de l’Etat tenue le 6 juillet 2020 à Ndzuani.  “La radiation des fichiers de la Fonction publique et entreprises publiques, de toute personne ayant violé un enfant”, figure parmi ces plaidoyers.

 

L’application stricte des lois contre les violeurs d’enfants a été au cœur des échanges entre le chef de l’Etat et une dizaine d’organisations de la société civile reçues au palais de Beit-Salam la semaine dernière. Un mémorandum de 17 doléances a été remis à Azali Assoumani.La “Loi Mourad” et la “Loi Fatah” qui criminalisent les agressions sexuelles et viols sur mineurs ont été défendues tout comme le respect de la loi de 2015 portant sur la prévention et la répression des violences faites aux femmes en Union des Comores.


D’autres doléances ont été exprimées en marge des échanges. “La mise en place de tribunaux spéciaux pour juger les affaires de viols et violences faites aux enfants, l’ouverture systématique d’une information judiciaire pour toute affaire relative à une violence sexuelle, le traitement des libertés provisoires sous une politique pénale spécifique aux cas de viols, sanctionner sévèrement avec exemplarité des magistrats auteurs qui feront obstacles à l’application de la loi et des peines”.


Les organisations conviées ont fait un constat douloureux et soulignent “une forte croissance des dénonciations révélant que la situation est alarmante sur l’impunité des malfaiteurs et sur l’insuffisance de l’accompagnement des victimes et ses organisations d’aide”. Les responsables de ces organisations qui sont en première ligne dans le combat contre les actes de viols suggèrent des réflexions “pour une prise en charge et un suivi des victimes d’actes de viols”.


Tenant compte de la loi Fatah, des programmes nationaux de prévention et de sensibilisation sur les violences faites aux enfants en milieu scolaire devraient être mis en place. Au 1er trimestre de 2020, 84 cas de violences sexuelles sur mineurs (+ 50% à Ngazidja) ont été enregistrés dans les différents Services d’écoute du pays. Les organisations de la société civile veulent surtout miser sur la prévention et la sensibilisation contre ces violences en assistant socialement les victimes. Les responsables et autres militants veulent être associés aux futurs travaux d’amendement des lois.

Hamidou Ali

 

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