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Agressions sexuelles I Nyumadzaha ya Mvumbari demande l’application stricte de la loi

Agressions sexuelles I Nyumadzaha ya Mvumbari demande l’application stricte de la loi

Société | -   Abdou Moustoifa

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La militaire récemment radié de l’armée pour agression sexuelle et le père poursuivi pour les mêmes faits sur sa fille de 14 ans sont originaires de cette localité.

 

Les cadres et la notabilité de Nyumadzaha ya Mvumbari condamnent «avec la plus grande fermeté» les actes d’agression sexuelle qui se seraient produits ces derniers jours dans leur localité. Dans une conférence de presse organisée hier, mercredi 22 juillet, dans l’après-midi, cette localité située au sud de Ngazidja dans la région de Mbdadjini a dénoncé ces actes «ignobles» et «condamnables» commis par deux de leurs habitants.
Le militaire et le père accusé d’agression sexuelle sont originaires de ce village. Le premier qui est âgé de 29 ans aurait violé une fille de 13 ans pendant que l’autre aurait abusé de sa propre fille de 14 ans. Tous les deux nient les faits qui leur sont reprochés. En se désolidarisant de ces présumés violeurs, la localité appelle la justice à appliquer la loi avec la plus grande sévérité. «Jamais, nous n’allions cautionner de tels actes. Les viols et agressions sont devenus légion dans le pays. Et chaque localité se doit de mener sa lutte. Raison pour laquelle nous les condamnons car ça ne nous ressemble pas et ça ternit notre image», a déclaré, l’ancien ministre de la Production sous le régime de Mze Abdou soulé Elbak, Abdou Youssouf.

Aucune intervention

Après l’éclatement de l’affaire, les habitants Nyumadzaha ya Mvumbari, pour prouver qu’ils avaient horreur de ces actes, ont décidé d’aider les forces de l’ordre à mettre la main sur les personnes impliquées. «J’ai moi-même travaillé avec la Brigade des mineurs en leur fournissant toutes les informations nécessaires pour l’arrestation du soldat», a témoigné pour sa part le juge des enfants, Mohamed Said Tocha, présent à cette conférence avec une casquette de cadre originaire du village. «C’est nous qui avons renseigné la gendarmerie sur la localisation du père. Sans éveiller des soupçons, les jeunes ont veillé à ce qu’il ne bouge pas jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. Et ce sans que personne ne tente de le prévenir», a ajouté le notable Said Houmadi.


Les conférenciers parlant au nom de la localité de Nyumadzaha mettent en garde toute personne qui tenterait une manœuvre visant à étouffer l’une de ces affaires. La méthode la plus récurrente est l’arrangement à l’amiable entre les deux parties dans le but d’éviter la prison. On a appris à travers cette conférence de presse que le père du militaire avait déjà essayé de tuer l’affaire dans l’œuf en vain.
A ce propos, la notabilité est claire, si l’on s’en tient au message livré par le notable Said Hamadi. «Si jamais nous apprenons que quelqu’un essaie, à travers un quelconque moyen, de les faire libérer avant ou après la condamnation, alors nous prendrons nos responsabilités. Ça peut-être un membre de la famille ou un habitant», a-t-il prévenu. Les conférenciers se disent ainsi prêts à travailler avec les associations de lutte contre les violences pour sensibiliser les habitants sur les dangers de ce fléau.

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