Après la vice-présidente du Syndicat national des journalistes comoriens (Snjc), Andjouza Abouheir et Abdallah Mzembaba, correspondant de Radio France Internationale (Rfi), lundi dernier, Oubeidillah Mchangama et Toufe Maecha ont été entendus par les officiers de la brigade de recherche dans le cadre de l’enquête sur les agressions sexuelles présumés à l’Ortc.
Le premier à être entendu ce lundi est Oubeidillah Mchangama, journaliste de la Rcm13 et Facebook Fm, accusé de diffamation. Interrogé à sa sortie, il dit assumer les propos cités au cours de son reportage après le discours prononcé par Andjouza Abouheir le 17 janvier et accepte avoir fait référence à Hablani Assoumani dans son intervention. «Dans mon direct, je parlais de ce cadre de l’Ortc. Je suis au courant de cette histoire depuis 3 ans, une victime est venue se confier à moi, ensuite des collègues venaient m’en parler», dit-il avant de rebondir. «Les victimes ont peur de se présenter devant la justice en vue du laxisme existant dans ce milieu, ils préfèrent m’en parler parce qu’ils savent que j’ai une liberté d’expression», explique le journaliste.
Quant à Toufe Maecha, on lui reproche d’être le professeur de ce «montage d’histoire fictive», dit son pair. Le directeur de l’information préfère s’exprimer devant le juge d’instruction pour faire part de son témoignage.Selon des sources proches du dossier, les deux agents entretiennent des relations compliquées au sein de la boite. Une information que Toufe Maecha a esquivée devant les journalistes.
L’enquête entre les mains de la justice
Selon un communiqué de l’Ortc publié dans Al-watwan «les accusations portées à l’encontre de notre établissement ont fait réagir la direction Générale qui a immédiatement enclenché une enquête interne pour s’enquérir des tenants et aboutissants de cette affaire. (…) à travers sa plainte, l’Ortc réclame ainsi une enquête approfondie pour faire la lumière sur cette affaire et situer les responsabilités des uns et des autres».Joint par nos soins, le directeur de l’Ortc, Mohamed Abdou Mhadjou, précise que l’enquête est entre les mains de la justice. Quant aux rumeurs des problèmes internes qui secouent son institution, il dit ne pas être au courant.