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Agriculture, Elevage et Pêche I Des coopératives formées sur la médiation et le règlement des conflits

Agriculture, Elevage et Pêche I Des coopératives formées sur la médiation et le règlement des conflits

Société | -   Nassila Ben Ali

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La formation a permis de transmettre les bases de la médiation et la conciliation aux acteurs des coopératives agricoles, élevage et pêche, pour leur permettre, selon la secrétaire permanente de la Cacom, Sitty Karima Mohamed Abdou, de pérenniser leurs structures. L’objectif est également de sensibiliser et promouvoir les modes alternatives de règlement de conflit par le biais de la médiation.

 

La formation de trois jours sur la médiation et le règlement des conflits, organisée par l’Innovlab et la Cour d’arbitrage des Comores (Cacom) et l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia) a pris fin avant hier, mercredi 2 novembre. Il s’agit d’une formation destinée à des coopératives du secteur agricole, élevage et pêche pour initier les bénéficiaires aux bases de la médiation et de la conciliation, lesquelles leur permettront, à en croire les organisateurs, de pérenniser leurs structures en évitant les conflits.


«Nous avons initié des acteurs des coopératives agricoles, élevage et pêche aux bases de la médiation et la conciliation pour pérenniser les structures qu’Innovlab est en train de mettre en place. Pour la Cacom, l’objectif est de sensibiliser et promouvoir les modes alternatifs de règlement de conflits par le biais de la médiation. Pour les participants, le résultat attendu est la maîtrise des contentieux dans leurs sphères respectives pour pouvoir mieux les gérer afin de pérenniser leurs organisations pour les développer, dans le but d’en faire un développement et une croissance économique notable», a expliqué la secrétaire permanente de la Cacom.

Un acte juridique posé par l’acte uniforme Ohada

Sitty Karima Mohamed Abdou a tenu à nuancer la médiation des actes judiciaires, même si elle précise que la médiation est un acte juridique posé par l’acte uniforme émis à cet effet par l’Ohada. «En tout cas, c’est juste un complément, un acte qui va éviter les problèmes pour ceux qui veulent aller au tribunal ou devant une cour d’arbitrage. Cela permet de régler des contentieux à l’état de conflit avant que ça devienne un contentieux, quelque chose de dangereux pour le groupe ou la structure. C’est de pouvoir prévenir et gérer la crise par les personnes mêmes ayant le problème», a-t-elle expliqué.


S’agissant de l’efficacité de la médiation, Sitty Karima souligne qu’elle l’est du fait que l’accord ou le désaccord d’une médiation vient des parties elles-mêmes. Ce sont les personnes en conflit qui vont se mettre d’accord ou en désaccord sur qu’elles veulent. «Il n’y a personne qui va les forcer, qui va leur donner une sentence ou un jugement, qui va les obliger à accepter ou refuser quoi que ce soit. On va ainsi aller vers leur ressenti, on prend en compte l’humain avant tout. C’est la personne et les parties qui vont être mises en avant et non les problématiques judiciaires», devait-elle préciser.


La secrétaire permanente de la Cacom appelle à cet effet tout le monde à passer par les modes alternatifs de résolution de conflit, plus particulièrement la conciliation et la médiation parce que, selon elle, cela permet d’apaiser les tensions des uns et des autres, de prévenir les contentieux et de pérenniser les affaires, de les développer et de permettre une croissance économique.


Pour ce qui est des participants, le président de «Ngazi volaille», Bacar Djouneid, a exprimé sa satisfaction de pouvoir bénéficier de cette formation très importante, selon lui, car elle leur permettrait de voir comment faire une médiation ou une conciliation. «Cela nous permettra de régler les malentendus et les contentieux qui peuvent avoir lieu dans nos structures», a-t-il fait savoir même s’il montre que cela ne suffit pas que d’autres formations seraient nécessaires.


Pour sa part, la présidente de la coopérative agricole «Mawadilifu de Bandasamlini», a, elle aussi, fait part de sa fierté d’avoir pris part à cette formation car, pour elle, cette initiative apportera une valeur ajoutée à sa coopérative. «Cela va nous aider à limiter les dégâts qui peuvent subvenir. Nous n’aurons pas tout le temps besoin de recourir à la justice à chaque fois qu’il y aura un malentendu au sein de notre coopérative», a-t-elle déclaré. Ne s’identifiant pas encore en tant que médiatrice, Hadidja Abdou Mroumbaba se sent cependant capable de limiter les dégâts au sein de sa coopérative, de sa famille et de son entourage par rapport aux compétences acquises.

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