Après 33 mois de mise en œuvre, le projet d’appui à la production agricole (Aefpf) a officiellement pris fin lors d’une cérémonie organisée le mardi 30 septembre à l’hôtel Retaj, en présence du ministre de l’Agriculture, de la représentante de la Banque africaine de développement (Bad) et du représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao).Ce programme, initié par la Fao et financé par la Bad, visait à accroître la production de semences de première génération, à renforcer les filières agricoles et à améliorer la préparation du pays face aux crises alimentaires. Plus de 17 000 personnes en ont bénéficié, dont 57 % de femmes.
Le ministre Daniel Ali Bandar a salué l’engagement de la Bad et de la Fao dans ce projet qui a dynamisé la production locale de volaille, de maïs, de patate douce et de pomme de terre. Il a fait savoir que les résultats ne s’arrêtaient pas à cette clôture. «L’objectif est de réduire les importations et de favoriser la consommation d’aliments produits localement. D’ici 2026, nous ambitionnons d’atteindre une production nationale de farine et d’accroître significativement la production d’œufs», a-t-il anonncé. Le ministre a également invité commerçants et éleveurs à privilégier l’achat des produits locaux et à solliciter un accompagnement technique si nécessaire.
Pour sa part, Ediamine Bedja, représentant la Fao, a mis en avant la solidarité et le renforcement des capacités institutionnelles favorisés par ce projet, notamment l’appui technique aux Centres ruraux de développement économique (Crde) et la réorganisation des coopératives.De son côté, la représentante de la Bad, Chantal Umuhire, a rappelé que le climat comorien constitue un atout majeur pour l’agroalimentaire. Selon elle, ce projet marque une étape symbolique, car il ouvre la voie à une meilleure sécurité alimentaire grâce au potentiel agricole du pays.

