Après six mois de plantation de manioc dans la région de Mledjele, au Sud de Mwali, la coopérative agricole de Wala 2, dénommée « Oudjouzi », a lancé le samedi 18 octobre, sa campagne de récolte. L’opération a eu lieu en présence des autorités locales, mais aussi d’un représentant de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao).Pour rappel, ce projet a vu le jour grâce au projet multinational qui vise à renforcer la sécurité alimentaire en améliorant la production agricole, la résilience des systèmes de production et la disponibilité de semences de qualité (Sepref). Il s’agit d’un projet initié par le gouvernement comorien, à travers le ministère de l’Agriculture, avec le soutien financier de la Banque africaine de développement (Bad) et l’expertise technique de la Fao. L’objectif est de réduire la dépendance du pays des autres étrangers en matière de produits alimentaires, en encourageant l’accès aux semences de qualité et en renforçant la protection des communautés rurales.Dans une superficie de 1ha de plantation de manioc, la coopérative «Oudjouzi» a recensé jusqu’à 15 000 boutures de manioc. Ainsi, lors de cette première journée de récolte, l’on a enregistré 1800kg de manioc. Selon le président de ladite coopérative, Misbahou Albadaoui Said Ibrahim, près de 4 tonnes de maniocs seront récoltés dans cette parcelle d’ici la fin de ce mois.
Par contre, les boutures seront préparées et classées selon les conditions établies par les responsables du projet, avant d’être remises aux différentes associations agricoles de l’île. «L’objectif principal de cette récolte est la production des semences de boutures de manioc. Il faut savoir que c’est une variété très adaptée à la culture locale mais aussi appréciée grâce à son cycle de production qui est court », a-t-il indiqué, avant de mentionner trois types de production de semences mises en place ici, à savoir les semences de manioc, de maïs, et les semences d’embrevades.
«L’autonomisation du secteur agricole comorien»
«Tout cela vise à lutter contre les problèmes des semences qui touchent les producteurs agricoles de l’île à chaque période des cultures», a expliqué le président de la coopérative «Oudjouzi» qui espère récolter cette année jusqu’à 8 tonnes de maïs. «Cette année nous avons prévu aussi d’organiser des foires dans à Fomboni avant le lendemain du miradj (Fête musulmane célébrée le 27ème jour du mois de Rajab pour commémorer le voyage nocturne et l’ascension du prophète Muhammad vers les cieux, ndlr). Mais en dehors du choix de nos cultures, nous allons aussi nous investir dans la production des pastèques. C’est un fruit très sollicité dans le marché comorien», a conclu Misbahou Albadaoui Said Ibrahim.Cet engagement illustre, selon toujours la coopérative, «la volonté de contribuer à la sécurité alimentaire nationale et à l’autonomisation du secteur agricole comorien».
