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Agriculture. Les «innovations agricoles» au menu d’un atelier d’échanges à Mutsamudu

Agriculture. Les «innovations agricoles» au menu d’un atelier d’échanges à Mutsamudu

Société | -   Sardou Moussa

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L’atelier a consisté en des exposés à la salle de conférence de la Ccia-Ndzuani, complétés par une visite de terrain au site de démonstration agricole de Dahari, à Page, où l’association a fait découvrir aux visiteurs sa collection de plantes vivrières et ses techniques de culture.

 

Un “Atelier national de valorisation des innovations agricoles aux Comores”, financé par l’Union européenne, a été organisé à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture (Ccia de Ndzuani), le jeudi 10 mars, par l’association Dahari et l’Inrape (Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement).
Plusieurs représentants d’organisations et d’institutions œuvrant dans l’agriculture, venus des quatre îles de l’archipel, y ont pris part et ont, pendant une journée, partagé leurs expériences.


Avec pour objectif d’ “enrichir les échanges entre les différents acteurs de développement agricole de l’archipel”, à travers des “démonstrations” et des “débats”, l’atelier a consisté en des exposés à la salle de conférence de la Ccia, complétés par une visite de terrain au site de démonstration agricole de Dahari, à Page, où l’association a fait découvrir aux visiteurs sa collection de plantes vivrières et ses techniques de culture.

Le site de démonstration agricole de Dahari

Entre autres présentations faites, celle de Dahari, qui a fait part de son expérience sur le “maraîchage agro-écologique”, notamment la pratique de la “micro-irrigation goutte à goutte”, le “compostage”, et les “engrais liquides avec pesticides naturels”. Et même si les résultats n’ont pas toujours été concluants, il s’avère tout de même que 82 % des producteurs partenaires de l’Ong “ont adopté au moins une pratique agro-écologique”.


L’Inrape, cet organisme public censé “trouver des innovations et de nouvelles technologies susceptibles de permettre aux agri-éleveurs d’augmenter leur rendement et de soutenir la croissance économique”, a présenté ses tests de plantes pesticides censées lutter contre deux agresseurs de cultures maraîchères. Les pesticides chimiques couramment utilisés sont en effet jugés “dangereux” à la fois pour la santé de l’homme et pour l’environnement, en plus d’induire une “résistance chez les ravageurs”, d’après l’Inrape.

Les pesticides botaniques obtenus par les chercheurs de l’Inrape sont toutefois jugés efficaces contre le ravageur du chou essentiellement, et moins efficaces pour celui du maïs par exemple.L’Inrape, qui compte poursuivre ses expériences avec d’autres plantes potentiellement pesticides, a aussi fait part de ses travaux liés à la culture in vitro, mais aussi à la collection et à la caractérisation des variétés de plantes vivrières.

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