Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, le secrétaire général du gouvernement, Nour El-Fath Azali, est revenu sur le premier vendredi d’application du nouvel horaire de la grande prière. Présent parmi les fidèles à Mdjwaezi ya Hambuu, il s’est réjoui de «l’accueil favorable et du respect de la réforme dans tout le pays ».À la mosquée Al-qasm de Moroni, où le chef de l’État, Azali Assoumani, a conduit la prière, les imams ont également respecté les nouveaux horaires. Le prêcheur a d’ailleurs expliqué aux fidèles que cette réforme, portée par Dar al-Iftar en concertation avec les imams de la place, vise à «mieux adapter la pratique religieuse aux réalités contemporaines». «Après avoir été informé par le gouvernement du décret présidentiel décalant la prêche de 30 minutes, le Mufti de la République a réuni les oulémas pour consultation.
Aucune objection n’a été soulevée concernant la faisabilité de cette réforme», a soutenu le prêcheur. Il convient cependant de noter ici qu’un groupe d’ulémas du pays s’est ouvertement opposée à cette réforme (lire notre livraison du mercredi 1er octobre 2025). Il a rappelé que dans de nombreux pays arabes et européens, la prière du vendredi s’étend jusqu’à 14h. Traditionnellement célébrée entre 12h et 13h, la prière du vendredi est désormais avancée afin de «permettre aux fidèles de mieux concilier obligations religieuses et professionnelles», dans le sillage de la réforme générale des heures du travail des fonctionnaires de l’Etat. Selon les autorités religieuses, cette mesure répond aux réalités actuelles du monde du travail tout en respectant les prescriptions de l’islam. «L’objectif est de garantir aux musulmans la possibilité de participer pleinement à la prière du vendredi sans perturber leur rythme professionnel ou scolaire», a déclaré un responsable du mouftorat à la sortie de la mosquée Al-Qasm.
Pour le gouvernement, cette réforme s’inscrit dans une volonté plus large d’adapter certaines pratiques sociales aux enjeux du développement national. Le ministère des Affaires islamiques, en collaboration avec les responsables religieux, a mené une campagne d’information ces dernières semaines pour préparer la population au changement.Maluzini, plusieurs fidèles interrogés à la sortie de la prière ont salué le nouvel horaire. «Je suis commerçant, et ce changement me permet de reprendre mon activité rapidement après la prière, sans pression ni précipitation», a témoigné Abdallah Saïd, fidèle de la mosquée locale.Cependant, certaines localités ont fait exception en s’alignant sur la position d’une partie des oulémas, qui avaient exprimé des réticences à appliquer la fameuse.

