La direction d’Al-watwan a organisé dans ses locaux hier mardi 21 mai, une prière (Tahtima) en la mémoire du journaliste Abdallah Said Ali, disparu il y a deux semaines. Cette cérémonie tenue le quinzième jour de sa mort s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de la Lybie aux Comores, du directeur général de l’Information, du directeur de l’Ortc, du vice Mufti, des directeurs généraux de différentes institutions, des ulémas, des journalistes et amis de la presse, tous reçus par le directeur d’Al-watwan, Nassila Ben Ali.
Après la lecture de la sourate Yassine, le président des ressortissants comoriens du Soudan Mohamed Mbae est revenu sur la vie estudiantine d’Abdallah Said, soutenant que le défunt, était un étudiant brillant. «Abdallah a excellé dans ses études et il a laissé ses emprunts à l’Université du Saint Coran et des sciences Islamiques de Omdurman. De même, après l’obtention de sa licence en journalisme avec mention très bien, il a eu une bourse pour suivre ses études à l’Université internationale d’Afrique, située à Khartoum, où il a obtenu son master en journalisme avec mention excellent», a-t-il souligné. Le quotidien national de l’Etat précise qu’il ne pouvait pas rester sans réaction après la disparition de «notre ami» le journaliste Abdallah Said qui a veillé sur l’évolution de la diffusion de l’information. «Il a informé beaucoup de citoyens que n’importe qui d’autre dans ce pays», a témoigné Maoulida Mbae, ancien directeur d’Al-watwan. Ainsi Al-watwan a vu en ce tahtima un moyen pour lui rendre hommage et le remercier.
A son tour, le commissaire de la police nationale Assoumani Ali a montré qu’Abdallah était un génie de l’information. «Ce vaillant Journaliste avait dédié toute sa vie à son pays en restant, pendant des décennies, un génie de l’information, Abdallah était un héros pour nous tous et pour notre nation», a-t-il ajouté. De même, il a tenu à remercier le quotidien Al-watwan pour avoir pris cette initiative de rassembler toute une foule pour rendre hommage à «cette figure emblématique de l’information». Le vice-Mufti de la République, Docteur Abdoulhakim Mohamed Chakir, a rappelé qu’Abdallah Saïd, a sillonné le pays tout au long de sa carrière pour couvrir notamment les cérémonies religieuses. «Il ne jurait que par le reportage», se rémemore-t-il encore aujourd’hui. Plusieurs journalistes ayant travaillé avec Abdallah Said, ont tous mis en avant son «professionnalisme» et son «humanité». La fin de cette cérémonie commémorative a été marquée par un poème qui montre l’exploit d’Abdallah Saïd ainsi que la tristesse de perdre un être cher.
Par Mohamed Nourou Athoumani
