Depuis quelques jours, des fortes pluies incessantes et orageuses s’abattent sur l’archipel. Cette forte tempête tropicale modérée nommée Jobo depuis mercredi, 21 avril, fait écho depuis quelques heures. Elle a fait fuir le soleil en imposant des gros nuages noirs. Un mélange de coups d’éclair et de tonnerre se succède les jours comme les nuits.
Ainsi, pour éviter que la population refasse surgir les souvenirs terribles du cyclone Kenneth, la nuit du 23 avril au 24 avril 2019, vu l’amplification de ces pluies tempérées, Al-watwan s’est entretenu avec Fahad Ben Abdou, un des prévisionnistes de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) afin d’expliquer ce phénomène. Il a mis le point que la tempête Jobo, qui, selon lui, «n’est pas un cyclone». Mais plutôt, poursuit-il, «une phase d’avant cyclone, qu’il est d’ailleurs normal que l’archipel la ressente vu qu’un cyclone est signalé entre Madagascar et le nord du canal de Mozambique dans les prochaines 48h».

Toujours selon Fahad Ben Abdou, «ces impacts indirects du cyclone peuvent persister jusqu’à ce samedi, 24 avril. Mais depuis ce jeudi à minuit, tout peut changer. Les rafales maximales attendues entre minuit et 09h du vendredi (aujourd’hui, ndlr) sont de 70km/h». Le prévisionniste météo conseille la population d’éviter «les sorties en mer, les plages car la mer ne sera pas accessible dans les prochaines 72h». Ce sont les zones nordistes de chaque île qui pourraient ressentir les effets de «Jobo».
Par rapport à la position géographique, l’archipel reçoit les effets maximaux de pluie et de rafales de vents. «On est en plein fin de Kashkazi, une saison qu’on qualifie de cyclonique», cadre Fahad Ben Abdou avant de rappeler qu’»on garde, certes, des souvenirs pas des très remémorant positivement de cette saison de Kashkazi, notamment avec les inondations de Bambao et de Hambuu en 2012 ainsi que le cyclone Kenneth en 2019, ressentis la même période, on peut aussi espérer que ces impacts indirects ne nous affectent pas trop».

Probable coupure générale de l’électricité

Suite à ces phénomènes ainsi qu’à la note de la Direction de la direction technique de la météorologie paru mercredi, la gendarmerie nationale exhorte la population de «rester loin des plages et de la mer dans les prochains 72 heures». Pour les mêmes mesures de sécurité, la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonelec) a prévenu hier qu’»une coupure générale de l’électricité pourrait être programmée jusqu’au passage du cyclone pour des mesures de protection de nos centrales et nos infrastructures», ainsi que pour la sécurité de la population. Vigilance oblige…