De fausses informations circulaient, dimanche, sur les activités sismiques faisant savoir que l’alerte serait passée au rouge.Des messages étaient émis via WhatsApp par des inconnus. La panique avait gagné la population. Même dans la soirée, des femmes qui étaient dans un ukumbi auraient été sommées de quitter le foyer des femmes de Moroni. «C’est faux, archifaux, la situation n’a pas changé, on est toujours en alerte jaune», a précisé le directeur général de sécurité civile. Le colonel Tachfine Ahmed a ajouté que la population serait la première à être informée en cas d’évolution de la situation. «J’appelle ainsi la population à rester calme et à être à l’écoute des autorités compétentes car les informations relatives aux éventuels changements de situations seront communiquées à l’instant T», a-t-il rassuré.
Un plan d’évacuation à l’étude en cas d’éruption
Pourtant des informations laissent entendre que l’on doit se préparer, que les moyens de déplacement sont répertoriés ? Sur ce, le patron de la Dgsc expliquera «qu’il y a eu peut-être une incompréhension», sachant que des agents sont envoyés sur le terrain pour évaluer les moyens de déplacement et les centres pouvant servir d’accueil pour une éventuelle évacuation, en cas d’éruption volcanique dans une zone. «Oui, on a déployé des agent sur le terrain pour répertorier les véhicules de l’armée, des sociétés d’Etat, mais également des véhicules privés. Cela entre dans le cadre de l’étude du plan d’évacuation en cas d’éruption volcanique dans une zone», a-t-il fait savoir, balayant encore une fois les rumeurs sur une alerte rouge.
Concernant la possibilité d’une éruption dans les jours à venir, le lieutnant-colonel Tachfine tient à calmer le jeu. Pour lui, toute activité sismique ne veut pas dire qu’il y aura une éruption quelque part. «Le Karthala pourrait se calmer. Plusieurs fois dans le passé, il y a eu des alertes mais la situation s’est calmée», a-t-il temporisé. En cas d’éruption hors cratère, les études actuelles laissent croire que cela concernerait le côté ouest de l’île de Ngazidja, et 100. 000 personnes seront à évacuer. «C’est ainsi qu’une cellule d’étude est mise en place pour étudier un plan d’évacuation. Des sites du nord de l’île sont visités pour une éventuelle évacuation», a-t-il indiqué, rassurant cependant que pour le moment l’on n’est pas encore là.