Vous avez, dimanche dernier, élu votre Secrétaire général régional. Dans quel processus se trouve aujourd’hui le parti ?
Par rapport au mini-congrès qu’on a tenu avant-hier, sur l’élection du secrétaire général insulaire, cela s’inscrit dans le respect des textes qui régissent notre parti. Une fois le Secrétaire général national élu, il doit choisir les secrétaires insulaires afin que chaque île ait un bureau, une représentation du Fnj. Comme on l’a déjà fait à Ngazidja, on le fera à Ndzuani avant Mwali.
Nous sommes avant tout un parti religieux avant d’être politique. Nous abordons tout ce qui est en relation avec la religion et autres. Nous avons des principes que nous souhaitons expliquer aux Comoriens, notamment l’unification du pays, la promotion de la paix et de la stabilité, ainsi que la proposition de solutions. Nous invitons tous les partis à se joindre à nous pour promouvoir ensemble la paix dans le pays, sans laquelle rien ne sera possible. L’objectif politique est de faciliter la vie des citoyens, particulièrement en leur donnant accès aux soins.
Le Fnj a vécu plusieurs années dans un conflit interne. Qu’est-ce qui nous rassure aujourd’hui que la paix est retrouvée ?
Comme vous le savez, dans toute famille, il y a des hauts et des bas. Et le Fnj n’est pas épargné. Depuis près de 10 ans, on a été confronté à divers problèmes internes. Cependant, on s’est rendu compte que cela a eu un certain impact dans la stabilité du pays, car chaque fois qu’un parti ne s’entend pas bien, cela affecte toujours le bon développement du pays. Tout comme quand les partis politiques ou autres mènent des actions positives communes, cela impacte positivement la société.
C’est ainsi, qu’après plusieurs réunions de concertation, nous avons décidé de laisser tous ces conflits derrière nous pour évoluer ensemble en faisant la promotion de nos valeurs et principes. On vous rassure que tout va bien au sein du parti. Nous marchons main dans la main pour contribuer au développement multisectoriel du pays. Nous appelons tous ceux qui étaient déjà avec nous de revenir et ceux qui seront inspirés par nos idées de se joindre à nous.
Comment estimez-vous la place du Fnj aujourd’hui sur la scène politique ?
Sachez tout d’abord que le parti Fnj a été heurté à certaines difficultés. Actuellement on se focalise sur la revalorisation de nos fondements, réunir les partisan et sympathisant. Par rapport à notre position sur la scène politique, on est en train de réfléchir et nous allons nous déclarer prochainement.
Pourquoi le parti ne participe pas aux différentes élections qui ont lieu dans le pays ?
Comme vous le savez, participer à des élections n’est pas une fin en soi mais un moyen d’atteindre ses objectifs. Les élections sont un moyen de choisir, via les urnes, nos représentants au parlement et au gouvernement pour le bien des citoyens. Cependant, pour s’impliquer dans de tels processus, certaines conditions doivent toujours être réunies afin de garantir une transparence suffisante et de s’assurer que la personne élue a été normalement votée. Comme ces conditions ne sont pas toujours présentes, nous avons jugé nécessaire d’attendre un peu et de mener des discussions avec le gouvernement et l’opposition pour promouvoir cette transparence.