C’est par le biais d’un appel à candidature que le jeune militant associatif Djamael Ali Abdallah a pu accéder au poste de directeur général de l’Alliance française de Fomboni. C’est le premier Comorien, non binational, à occuper ce poste à Mwali. Le profil requis incluait un Master en français langue étrangère (Fle), des compétences en gestion de projet ainsi qu’en administration et gestion financière.
Une carrière dans l’éducation
Ce dernier a rempli ces critères. Djamael a également bénéficié de formations financées par des fonds français, un atout significatif pour son parcours. «Avoir un directeur national est l’un de mes projets en tant que président du conseil d’administration de l’Alliance, car déplacer un directeur sur de longues distances complique les procédures, surtout pour un contrat d’un an renouvelable», a expliqué le président du conseil, Bounou Abass. «Pourquoi former des ressources humaines sans les valoriser ? Il est essentiel de favoriser leur évolution et d’offrir de nouvelles opportunités», ajoute ce dernier.
Né le 2 juillet 1987 à Fomboni à Mwali, Djamael Ali Abdallah est titulaire d’un Master 2 en Langues Étrangères appliquées (Lea) de l’Université des Comores. Connu dans les milieux associatif et syndical, il est actif aussi bien à Mwali que dans les autres îles de l’archipel. Il a été membre de l’association Ngo’Shawo ainsi que de plusieurs autres associations locales. Il a fait carrière dans l’enseignement, tour à tour comme enseignant et dirigeant d’établissement, dix ans durant, depuis 20214.
À la tête de l’Alliance française de Fomboni, Djamael, compte renforcer le positionnement de l’Alliance en tant que centre d’excellence pour l’apprentissage du français et lieu d’échanges culturels. Il prévoit également de renforcer les partenariats locaux avec les écoles, universités et associations culturelles. «Une autre priorité est d’adapter nos programmes aux besoins spécifiques des apprenants comoriens. Pour cela, nous avons des professeurs spécialisés en français sur objectifs spécifiques, chargés d’assurer cette mission», précise-t-il.
Pour rappel, l’Alliance Française est une association à but non lucratif de droit local, créée dans les années 1960, plus précisément en 1968, avec sa première antenne à Moroni. Anciennement appelée Alliance Franco-Comorienne, elle a changé de statut en 2013 pour devenir l’« Alliance française ». Des antennes ont été ouvertes dans les autres îles, celle de Mwali étant la plus récente, fondée en 1990. Elle est conventionnée avec l’ambassade de France à travers le Scac (Service de coopération et d’action culturelle) pour mener certaines missions, grâce à une subvention.