Le procureur de la République s’est exprimé sur le contenu d’un audio qui circule sur les réseaux sociaux dans lequel une femme affirme avoir pris contact au palais de justice avec ce qui semble être un responsable des lieux pour négocier et obtenir la libération de son fils détenu, moyennant une somme de 200.000 francs comoriens. Si dans l’audio en question, la femme n’a cité aucun nom et que l’acte de corruption ne soit pas encore consommé puisqu’un rendez-vous pour la remise de la somme présumée était pris pour un « lundi », la page Facebook Fm, elle, fera mention du nom d’Abdou Ismail dans un post accusateur de 7 lignes et 49 mots, largement relayé sur le web.
«Je ne souhaite pas entrer dans les détails, je ne dirais ni oui ni non. Mais ceux qui ont véhiculé ces accusations doivent fournir la preuve de leurs allégations. Pourquoi se cachent-ils, qu’ils apportent les preuves », a réagi le magistrat qui promet d’aller jusqu’au bout pour exiger des explications de la part des auteurs de cette page ayant relayé ces allégations de corruption présumée. «Ce post a été publié, puis supprimé, republié puis supprimé, je ne souhaite pas dire quoi que ce soit, les gens peuvent déduire eux-mêmes et se faire une idée. Moi, par contre, je ne reculerai pas, j’ai ordonné la police et la gendarmerie de rechercher et arrêter les responsables de cette page qui a relaté ces allégations», souligne le procureur qui dit avoir saisi les forces de sécurité avec des mandats d’amener délivrés.
Le chef du parquet a profité pour mettre en garde «ceux qui s’adonnent à diffuser des informations sans la moindre vérification et à apporter atteinte à l’honneur des gens sans scrupules », ajoutant «qu’on ne devrait pas tolérer que des gens portent délibérément atteinte à l’honneur des personnes en toute impunité. Si on ose diffuser des choses, il faut aussi avoir le courage de se présenter pour fournir les preuves en répondant à la convocation de la justice ». Il ajoute : «Ces gens-là seront arrêtés coûte que coûte, soit ils se rendent de leur plein gré, soit ils vont se faire arrêter. Il y a des recherches en cours. Je ne reculerai pas».