Une semaine après l’ouverture d’une information judiciaire suite aux altercations survenues à Mbeni, le mercredi 12 octobre dernier, le juge d’instruction chargé du dossier a procédé à la première audition au fond des inculpés dans cette affaire.Ces rendez-vous avec le magistrat instructeur qui se sont déroulés en présence des avocats des inculpés ont, pour l’heure, concerné quatre personnes sur quinze poursuivies dans cette affaire.

Devant le magistrat instructeur, ces quinze personnes dont trois mises sous contrôle judiciaire et douze en détention provisoire depuis le 20 octobre dernier, répondront sur cinq chefs d’accusation. Ces accusations retenues contre les douze inculpés placés sont : «incendie volontaire de maison d’habitation et d’autre édifice, destruction volontaire de biens, association de malfaiteurs, opposition à l’autorité de l’Etat et rébellion» présumés.

Selon une source du parquet, cette information a été ouverte dans le but de faire la lumière sur cette affaire et aussi fixer les responsabilités des uns et des autres. Interrogé sur ce premier rendez-vous avec le juge, Me Fahardine Mohamed Abdouwahid a déclaré que «tout s’est bien passé».

Faire la lumière sur cette affaire et fixer les responsabilités

Quant aux charges qui pèsent sur ses clients, l’avocat a souligné qu’en tout six chefs d’accusation sont retenus contre ses clients car les «trois inculpés placés sous contrôle judiciaire vont devoir répondre au chef d’inculpation de diffusion de fausses nouvelles».

Notons que cette affaire d’altercations à Mbeni a conduit à l’arrestation de plusieurs personnes et à l’ouverture d’une information judiciaire engagée contre 15 inculpés. Ces arrestations massives ont intervenu suite aux échauffourées qui ont eu lieu dans le chef-lieu de la région de Hamahame entre les éléments des forces de l’ordre et les jeunes.

La ville célébrait la naissance du prophète en violation d’un arrêté ministériel qui l’interdisait. Pour interdire cette célébration, les forces de l’ordre déployées sur place ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Remontés par ce comportement des forces de l’ordre, des jeunes se sont interposés et les altercations se sont soldées par de nombreux blessés, puis l’incendie de nombreuses maisons et la destruction de biens dans de nombreux domiciles privés.