Le parquet de Moroni ainsi que le commandement de la gendarmerie nationale ont réagi hier sur la situation qui sévit dans la ville de Mbeni depuis avant-hier mercredi 12 octobre. Le procureur de la République Mohamed Ali Djouneid a tout d’abord fait état des événements qui se sont déroulés dans le chef-lieu de Hamahame.
Selon lui, «quand les forces publiques sont arrivées pour arrêter la célébration du Maulid, les jeunes de la ladite localité ont opposé une résistance face aux agents et leur ont jeté des projectiles. Ce qui fait que les agents de la force publique aient été contraints d’utiliser des gaz lacrymogènes pour les disperser. Et ainsi se retirer pour éviter des pertes humaines».
Et d’ajouter qu’ après qu’ils aient quitté les lieux, «les jeunes se sont livrés à des actes constituant une atteinte volontaire aux biens privés et publics sans motif légitime en incendiant neuf maisons dont la brigade de la gendarmerie de Mbeni et trois véhicules». Le chef du parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête visant « à remonter aux auteurs de ces actes ainsi que les complices de ces faits d’incendie volontaire en bande organisée, et entrave à la liberté de la circulation. Nous assurons que ces actes ne resteront pas impunis».
Le commandement de la gendarmerie dément toute utilisation de balles réelles lors des altercations à Mbeni mercredi après-midi, précisant que «les agents avaient fait seulement usage de gaz lacrymogènes pour les disperser». Ramadane Mdahoma dira vouloir que des preuves palpables leur soient livrées afin d’ouvrir de leur côté une enquête pouvant ainsi remonter à celui qui aurait tiré. Les altercations à Mbeni entre les forces de sécurité et des jeunes de Mbeni ont démarré après que la ville ait refusé de se soumettre à la note du ministère de la Justice et des Affaires Islamiques, interdisant l’organisation des cérémonies avant 19h à l’exception des samedis et des dimanches.