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Ambassade de France aux Comores I Une nouvelle consule honoraire de France à Fomboni

Ambassade de France aux Comores I Une nouvelle consule honoraire de France à Fomboni

Société | -   Antufati Soidri

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Sylvain Riquier, ambassadeur de France en Union des Comores, a justifié la nécessité, pour la représentation diplomatique, de disposer d’un consul à Mwali. «Maintenir un consul à Mwali me paraissait essentiel pour garder un équilibre vis-à-vis de Ngazidja et Ndzuani», a justifié le diplomate.La nouvelle consule Anrifatte Mohadji Charif remplace feu Nourdine Ahmed Matoir décédé en 2020.

 

L’auberge Les Abou a abrité, lundi 10 octobre, une cérémonie d’installation officielle de la nouvelle consule honoraire de France dans l’île de Mwali, en la personne d’Anrifatte Mohadji Charif. Les autorités insulaires avaient assisté à la cérémonie organisée par l’ambassade de France.Sylvain Riquier, ambassadeur de France en Union des Comores, a justifié la nécessité, pour la représentation diplomatique, de disposer d’un consul à Mwali. «Maintenir un consul à Mwali me paraissait essentiel pour garder un équilibre vis-à-vis de Ngazidja et Ndzuani» dira-t-il, car «même si le relais avec l’ambassade a été et pourra continuer d’être en partie assuré par l’Alliance française de Fomboni, un relais consulaire complète toujours utilement le dispositif. Nous avons donc recherché un nouveau consul honoraire».

Le statut d’un consul honoraire

Et le diplomate d’ajouter : «il m’a semblé évident, dès ma première visite à Mwali en fin d’année dernière, à l’occasion de laquelle j’ai rencontré, Anrifatte Mohadji Charif, j’ai compris qu’elle avait toutes les qualités pour assumer ce rôle».Sylvain Riquier reviendra ensuite sur le statut d’un consul honoraire, son rôle et ses limites «pour qu’il n’y ait pas d’ambigüité». L’ambassadeur montrera que «partout dans le monde, les consuls honoraires sont des particuliers qui exercent bénévolement une fonction qui est de relais avec les ambassades et contribuent puissamment à éclairer sur les dynamiques locales, sociales, économiques ou culturelles du pays d’accueil».


À l’entendre, les consuls concourent avec les services compétents de l’ambassade à assurer le soutien et la protection des ressortissants français en difficulté, qu’ils soient résidents ou de passage. «Ils peuvent aussi assurer des fonctions de délivrance de certains documents, comme des certificats de résidence ou de changement de résidence, des certificats de conformité», a-t-il rappelé. «Votre consule honoraire ne pourra pas recueillir les demandes de passeport des français, mais pourra remettre à leurs titulaires les passeports une fois rétablis. Elle ne pourra pas non plus recueillir les demandes de visa des ressortissants comoriens, ni en délivrer, aucun consul honoraire de France dans le monde ne le fait pas», dira Sylvain Riquier qui a aussi précisé «un mandat de cinq ans» renouvelable «lorsque les deux parties en sont d’accord» et que «la France est très attachée à agir à Mwali comme elle le fait dans les autres îles».


Pour sa part, la nouvelle consule honoraire, a remercié les autorités françaises «pour la confiance qu’elles ont voulu me témoigner. Je suis impatiente d’exercer mon nouveau poste et vous faire honorer en me montrant à la hauteur de mes nouvelles tâches et responsabilités». Elle a ajouté : «en acceptant d’être la représentante de l’ambassade de France à Mwali, j’ai aussi accepté de me soumettre aux exigences de telles responsabilités. C’est avec fidélité et dignité que j’exercerai mes fonctions afin de ne pas ternir l’image de ce grand pays qui est la France. Je resterai à l’écoute de mes supérieurs hiérarchiques et éviterais de surpasser les limites des compétences qui me seront dévolues».

Qui est la nouvelle consulede France à Mwali ?

Anrifatte Mohadji Charif est une femme d’affaires connue aux Comores. Elle est parmi les personnes ressources de la Fédération des acteurs pour le développement économique et social de l’île de Mwali (Fadesim), dont elle a occupé pendant longtemps le poste de directrice générale. Elle travaille aussi au service «Conseil en entreprise» au sein de la Fadesim. Elle est l’actuel point focal du Pidc. Une militante pour les causes féminines aux Comores, elle est l’initiatrice de la société d’adduction d’eau de Mwali Sogem et également la directrice de cette dite société. Anrifatte Charif avait occupé, par le passé, le poste de président du conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Fomboni avant de devenir, depuis 2014, présidente du Conseil d’administration de l’Alliance française de Fomboni.

 

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