Le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme a officiellement lancé hier jeudi dans les locaux de Comor’lab, le troisième atelier de la co-construction des plans sectoriels du Plan de développement urbain (Pdu) de Moroni. Il s’agit de la phase la plus importante de l’étude dans la mesure où «elle vise à traduire la vision stratégique définie collectivement lors de l’atelier précédent en orientations concrètes et sectorielles ». Les représentants de différents secteurs et les experts du Groupe huit (G8), du bureau comorien Bececo et du bureau malien Cira ont eu à réfléchir sur l’élaboration d’un plan de développement urbain qui, selon eux, représenterait «une opportunité majeure pour orienter la croissance de la ville tout en tenant compte des enjeux sociaux, environnementaux et économiques ».
Dans son mot d’ouverture, le secrétaire général du ministère de l’Aménagement du territoire devait rappeler que «la ville de Moroni fait face à des défis considérables liés à une urbanisation rapide et non planifiée, entrainant une prolifération des habitations informelles, une saturation des infrastructures existantes et une pression accrue sur les ressources naturelles». Raison pour laquelle, «l’Etat comorien a pris ses responsabilités d’engager le bureau d’études Groupe huit (G8) qui devra collaborer avec le bureau comorien Bececo et le bureau malien Cira pour mener une étude de planification territoriale de la capitale en partenariat avec le groupe de la Banque mondiale à travers le Projet de relèvement Post-Kenneth résilience (Prpkr). L’objectif étant de doter la ville de Moroni de cet outil de planification pour orienter les actions socio-économique culturelles, touristiques et environnementales de façon harmonieuse pour le bien-être et la sécurité de sa population car le plan de développement comme le nom l’indique, prend en compte tous ces aspects», a expliqué Djazila Saendou.
Pour sa part, Florence Verdet, urbaniste au sein du Groupe huit (G8) a précisé que le plan de développement urbain sera soumis aux autorités comoriennes pour validation afin qu’il soit un document de référence.Et dans la foulée, il y aura toute une série d’actions et de projets qui seront identifiés, avec un quatrième atelier prévu au mois d’août. «Il n’y a pas un financement direct pour les investissements de notre contrat mais ce document permettra de soumettre aux bailleurs de fond des idées de projets pour qu’ils puissent les financer et les mettre en œuvre», a précisé Florence Verdet.
«Des défis à relever»
Selon elle, il y a énormément «de défis à relever» à travers ce plan puisqu’il y a plusieurs parties (règlementaire, contrôle et institutionnelle) qui devront être renforcées.En effet, selon toujours les experts, « il s’agira d’approfondir la réflexion autour des différents secteurs structurants du développement urbain (mobilité, habitat, infrastructures, services, environnement, économie et grands projets) ; de définir les priorités d’aménagement pour chaque secteur à l’horizon 2035 ; d’alimenter les premières intentions d’aménagement par des propositions concertées issues des travaux en groupe et enfin de renforcer la synergie entre les priorités de chacun des acteurs locaux afin de garantir la cohérence des plans de développement urbain de Moroni»n
