Pour la première fois aux Comores, une campagne d’acquisition de photographies aériennes numériques de haute définition couvrant l’intégralité des îles de Ngazidja, Ndzuani et Mwali, a débuté au mois de septembre dernier.
Hier en début de journée, une équipe de l’Union européenne accompagnée de l’Alliance mondiale contre le changement climatique (Amcc) a effectué une visite à l’Aéroport international Moroni prince Saïd Ibrahim dans l’avion spécialement aménagé, pour les prises de vue aériennes.
Cet avion doté d’une caméra B66, effectue quotidiennement, par temps clair et en fonction de la météo, un survol des zones terrestres et marines nationales réalisant des prises de vue aériennes à 3000 mètres d’altitude avec une définition de 660 millions de pixels pour une précision au sol de l’ordre de 10 centimètre.
Selon l’expert en cartographie de l’Amcc, Jerome Courboules, ces images essentielles pour l’aménagement durable du territoire tant au niveau national que local, permettront de contribuer à prévenir et à gérer les risques de catastrophes naturelles et climatiques.
Il a ensuite souligné que ces images numérisées vont alimenter des Systèmes d’information géographique (Sig), et permettront notamment la réalisation d’une cartographie précise de l’habitat et des infrastructures stratégiques telles que routes, ports, aéroports, écoles, hôpitaux, adductions d’eau et production d’énergie. Elles vont également permettre d’identifier et géo localiser les zones à risques d’inondation, d’érosion côtière, d’éboulement et de submersion marine.
Cet assistant technique de l’Amcc a fait savoir que les données collectées serviront ainsi aux institutions spécialisées telles que la direction de l’environnement et des forêts, la direction de la société civile, la direction de l’urbanisme et les communes ou les investisseurs privés afin de mieux planifier leurs investissements en tenant compte des facteurs de risques naturels et climatiques.
Cette cartographie ainsi élaborée constituera un outil clé de prise de décision pour l’aménagement du territoire national et éviter ainsi que l’installation d’habitations, d’infrastructures socio-économiques sensibles ou des plantations agricoles dans des zones à risques.
Ces données vont également assurer une meilleure gestion des éventuelles crises permettant d’identifier les structures impactées et de définir un plan d’accès pour les secours.