Lundi dernier, le palais du peuple a servi de cadre pour la cérémonie du lancement officiel de l’étude du plan de développement urbain de la ville de Moroni. Cette initiative entre dans le cadre du projet post-Kenneth de relèvement et de résilience, financé par la Banque mondiale. La rencontre a réuni des membres du gouvernement, le gouverneur de Ngazidja, le maire de la capitale ainsi que le représentant résident de la Banque mondiale aux Comores.
Moroni, «cœur battant» de l’Union des Comores fait face à des nombreux défis, liés à une croissance démographique rapide, à l’urbanisation anarchique, à l’insuffisance des infrastructures de base ainsi qu’à une mobilité urbaine limitée. «Ce plan de développement urbain constitue une réponse structurée à ces défis », estime le représentant résident de la Banque mondiale, Boubacar Sid Barry, selon qui ce projet en gestation s’aligne avec les objectifs du Plan Comores Émergent (Pce) à l’horizon 2030.
Modernisation des grandes villes
Pour le maire de la capitale, le lancement de ce plan marque « une étape décisive» dans la volonté de faire de Moroni, «une ville moderne, inclusive et résiliente », selon ses propres mots. «Ce plan s’inscrit dans une vision partagée où chaque citoyen pourra bénéficier d’un cadre de vie amélioré, où l’économie locale sera dynamisée et où l’environnement sera protégé pour les générations futures», a-t-il souligné.
Même réaction pour le ministre de l’Aménagement, Miroidi Abdou Idaroussi, selon qui ce projet, «témoigne de l’engagement du gouvernement à moderniser la capitale ».
«Ce plan qui vise à anticiper les besoins à l’horizon 2035, améliorera la qualité de vie des habitants grâce à des infrastructures adaptées, des solutions pour la mobilité urbaine et une meilleure gestion des ressources essentielles », fait-il savoir. D’après lui, cette initiative s’inscrit dans les efforts consentis par le chef de l’État pour la modernisation de nos grandes villes.
A l’en croire, cette implication effective du président de la République, a permis au pays de se doter des outils tels que le schéma d’émargement territorial de Mwali, élaboré en 2022, financé par l’Afd. «Aujourd’hui, nous poursuivons sur cette lancée en élargissant cette initiative, aux schémas d’aménagement territorial pour Ngazidja et Ndzuani avec le soutien du projet Ulanga-mali financé par l’Afd et l’Union européenne», indique le ministre de l’aménagement.
Approche participative
Pour sa part, le représentant-résident de la Banque mondiale, ce plan de modernisation de la capitale est plus qu’un document technique. «Il représente une vision commune pour Moroni à l’horizon 2035». Ce plan vise, toujours selon lui, la planification de la croissance urbaine et la gestion de l’espace pour répondre aux besoins futurs en infrastructures, services et logements. «Il vise également, la promotion de la mobilité urbaine et l’amélioration du réseau routier pour une ville connectée et accessible.
Ainsi que la lutte contre les risques naturels, en intégrant des solutions de drainage et d’assainissement adaptées à la réalité locale», a indiqué Boubacar Sid Barry avant de souligner la particularité du projet, lequel impliquera, à l’en croire, tous les acteurs impliqués dans le processus de l’élaboration des plans.Pour lui, ces plans interrogeront les spécificités locales dans la gestion de l’espace urbain et promouvront les synergies régionales pour une meilleure efficacité des investissements publics et privés. «La Banque mondiale est fière de soutenir ces initiatives stratégiques qui s’appuient sur le processus inclusifs et participatif », a-t-il rassuré, soulignant que la réussite de ce projet dépendra de l’implication de tout un chacun.