Des revendeurs expriment leur inquiétude au sujet des prix de la farine qui échappent à toute règlementation. Les consommateurs sont fatigués de l’anarchie qui règne dans les marchés. En cette période de cérémonies du Maulid pendant laquelle la farine est très prisée, de nombreux grossistes entretiennent la spéculation.
Le produit devient de plus en plus rare. Se procurer de la farine est devenu un vrai parcours de combattant pour de nombreux revendeurs et consommateurs. Des revendeurs qui parviennent à obtenir le produit décident, sans aucune base, de fixer des prix à leur guise.
Le prix du sac s’envole de jour en jour. Sur le terrain, on constate «trois qualités» de farine avec des prix différents. Des commerçants, interrogés par Al-watwan, indexent les grossistes «qui vendent les sacs de farine à des prix exorbitants», d’après Maman Fahima, croisée au marché Volo Volo.En effet, le prix du sac oscille entre 12.500 francs et 13.500 francs contre 9.000 et 9.500 il y a quelques semaines, soit une hausse de plus de 60%. De quoi alarmer les revendeurs, désemparés.
Le prix du kilo de farine passe de 400, puis 600 à 800 francs
Les reendeurs pointent du doigt, les services en charge du contrôle des prix et les accusent «de ne plus contrôler les grossistes, par conséquent, chacun agira selon son bon vouloir», selon Mdroudjae Nakibou Ali, épicier rencontré au quartier Hadudja au nord de Moroni. Maman Fahima compte revoir le prix du kilo. «Je ne pourrai pas acheter un sac de 25 kg à 12.500 francs et le revendre à 400 ou à 600 francs le kilo, sinon je ne ferai qu’accumuler des pertes», s’est-elle défendue. Abdoul Wahid Najim, son voisin, partage le même point de vue, expliquant que le prix du sac à entre 12.500 et 13.500 francs l’oblige à relever le prix du kilo. «Je revendrai à au moins 800 francs le kilo pour éviter les pertes», a-t-il indiqué. Le prix du kilogramme de farine risque ainsi de connaitre une hausse de 100%.
Face à cette situation, la plupart des clients restent perplexes et le mécontentement gagne l’esprit de beaucoup d’entre eux mais se résignent malgré tout. Pour certains, «le consommateur comorien est en train de se faire rouler dans la farine». C’est le cas de Nassabia Mze, une cliente interrogée à Volo Volo. «Ces revendeurs ou grossistes pour moi ce n’est qu’un moyen pour eux d’empocher le plus de bénéfice mais nous n’avons pas le choix nous devons acheter les produits pour pouvoir vivre. Mais que font les services en charge du contrôle des prix. Ils sont payés sans rien faire», s’est-elle plainte.
Saleh Mohamed Soilihi, (stagiaire)