Le gouverneur de l’île de Ndzuani a prononcé un discours le lundi 25 mai, jour de l’Aïd-el-fitr, pour souhaiter joyeuse fête à ses compatriotes, au président de la République et à son gouvernement, mais aussi par la même occasion dresser le bilan du premier anniversaire de sa réélection.
Il a, au cours de son propos, rendu un vibrant hommage au personnel des hôpitaux pour «leur dévouement face à la crise pandémique actuelle», et a remercié «le comportement exemplaire» de la population de Ndzuani pour le respect des mesures de prévention contre le Covid19, prises par le gouvernement. Il a parallèlement appelé cette population à redoubler d’efforts à ce sujet. Aux forces de sécurité, il a également reconnu leur engagement, mais les a appelés à «accomplir leur devoir dans le respect des droits de l’Homme».

S’agissant de son bilan, le gouverneur a été on ne peut plus bref. Celui-ci ne tient en effet qu’à un seul élément : sa parfaite entente avec l’exécutif central. : «J’ai respecté les engagements que j’ai pris vis-à-vis de Dieu et du peuple. J’ai respecté mon engagement de ne pas appuyer sur le frein pendant que le gouvernement appuie sur l’accélérateur. Mon bilan est donc celui du gouvernement», a-t-il dit.

Révoqués sans préavis

Au cours de son allocution d’un peu plus d’une vingtaine de minutes, Anissi Chamsidine s’est inquiété des actes de violences tentés dans son île, et a appelé la jeunesse anjouanaise à se méfier des «manipulateurs qui sont à l’étranger».
Le gouverneur s’est ensuite tour à tour fait l’avocat des fonctionnaires, des élèves et étudiants (dont l’année scolaire entrecoupée pourrait leur compliquer les examens), et des clients de Comores Telecom et de la Sonelec, habitués à supporter leurs caprices (la perte de crédit de rechange pour Ct et les coupures incessantes pour Sonelec). Pour ce qui est des fonctionnaires, il a évoqué les cas, dans son île, d’agents «révoqués sans préavis et sans bénéficier de leurs droits», d’autres victimes de ponction, de suspension ou de fixation fluctuante de salaire inexpliquées, ou d’autres encore qui sont «mis à la retraite avant l’âge».

Prenant l’exemple dans son palais même, le gouvernorat, Anissi Chamsidine a affirmé qu’ici «des gens ont été nommés et travaillé jusqu’à leur révocation sans aucun salaire», et s’est demandé si cela «est dû à de l’incompétence ou bien à de la méchanceté». Mais selon le gouverneur, toutes ces maladresses constitueraient l’œuvre de gens, selon lui, «qui ne font que saboter la politique de l’émergence du président Azali Assoumani».

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