On avait l’impression que la Coy 20 était tombée dans l’oubli après son report dû au passage du cyclone Chido. Qu’est-ce qui vous a poussé à relever le défi ?

Effectivement, le cyclone a perturbé notre programme. Cependant, loin de nous décourager, cet événement nous a au contraire motivés, car il illustre clairement que les effets du changement climatique ne sont plus une hypothèse, mais une réalité tangible dans notre pays.

Ce contexte a été une opportunité pour réfléchir plus profondément sur ces catastrophes naturelles, qui se multiplient à un rythme alarmant en moins d’une décennie. Je tiens à remercier sincèrement nos partenaires, l’Unicef et le Retaj, pour leur soutien indéfectible, qui nous a permis de maintenir le cap et d’atteindre notre objectif final.

Quel a été le principal défi rencontré durant l’organisation de cette vingtième conférence des jeunes ?

Tout d’abord, nous avons rencontré des problèmes de soutien financier en vue d’organiser cette assemblée des jeunes. D’ailleurs, cet événement se déroule habituellement pendant trois jours. Malheureusement, nous sommes contraints d’écourter la conférence en l’organisant en une seule journée. Certes, nous avons abordé toutes les thématiques prévues, mais le temps a été insuffisant. Raison pour laquelle j’appelle le gouvernement à s’approprier de cet événement pour mieux impliquer tous les jeunes dans la prochaine conférence qui sera délocalisée comme suit : chaque île abritera un seul jour des trois jours de la conférence.

Avez-vous une idée du nombre de participants à cette Coy 20 ?

Je suis satisfait de la participation des jeunes. Nous avons habituellement projeté de mobiliser deux cents jeunes. Cette année, nous avons accueilli 243 jeunes participants sans compter les jeunes organisateurs de l’événement. L’objectif est atteint. Non seulement ces jeunes ont pris part à ce grand rendez-vous climatique, mais ils étaient vraiment motivés.

Est-ce que la conférence des jeunes a-t-elle répondu à vos attentes ?

Je suis parfaitement convaincu que la conférence a répondu à nos attentes. Les rapports sur les différents panels et tables rondes augurent d’une bonne chose par rapport aux thématiques choisies. Des jeunes, qui participent pour la première fois à une Coy, sont satisfaits au point qu’ils ont adhéré à la Rcoi. Nous comptons cent trente-deux nouveaux adhérents durant cette journée de la conférence. C’est un grand pas. Ces adhérents se montrent prêts à accompagner le bureau du Rcoi pour mieux organiser la prochaine conférence.